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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2004-07-03 | |
La Fondation Aimé et Marguerite Maeght, haut lieu de l'art moderne perché à Saint-Paul-de-Vence, consacre ses 40 ans d'existence aux mariages heureux de la poésie et de la peinture.
Du 4 juillet au 14 novembre, "De l'écriture à la peinture" est un hommage à Aimé Maeght (1906-1981) qui, pour avoir débuté comme imprimeur lithographe, se considéra davantage comme un "éditeur", que comme un marchand d'art. Bibliophiles passionnés, Aimé et Marguerite Maeght s'étaient constitué une bibliothèque personnelle unique, où de grandes éditions originales illustrées en appelaient aux muses de la poésie, de la peinture, voire de la sculpture. En 1971, l'américain Alexander Calder crée ainsi un mobile pliable qui, une fois dressé à la verticale, évoque lampion, serpentin, ou turlututu pour animer "Fêtes", du poète Jacques Prévert. Maeght en est l'éditeur, Mercher le relieur. Bien d'autres unions inspirées marquent cette époque rare, du XXème siècle, où il est encore possible de réaliser les rêves les plus insensés des créateurs grâce à la généreuse complicité et le soutien de grands éditeurs. Ambroise Vollard, Daniel-Henry Kahnweiler, Tériade, Iliazd, Pierre-André Benoit, Gérald Cramer, Albert Skira et Aimé Maeght sont les grands initiateurs de ces éditions qui n'ont d'équivalent que les enluminures du Moyen-Age. Plus de 100 poètes et écrivains et près de 70 peintres et sculpteurs disent les résonances et les consonances de tout un siècle dans ce parcours ponctué de toiles de Chagall, Braque ou Léger, sculptures de Picasso ou Chillida, encres de Matisse, gouaches de Bram van Velde. "Le Chant des morts" de Pierre Reverdy trouve son écho chez Pablo Picasso, qui, par ailleurs illustre d'une chèvre un ouvrage de Buffon. Miro et son drôle de vocabulaire poétique semble s'être follement amusé de l'Ubu roi de Jarry. Parfois, les artistes n'ont pas connu les auteurs, mais s'en sont imprégnés. En témoignent Marc Chagall et les Fables de La Fontaine, Georges Rouault et Les Fleurs du mal de Baudelaire, Braque et le poète tibétain Milarepa (XIe s.) Dans d'autres cas, on perçoit la fulgurance d'une rencontre : Paul Eluard et Joan Miro, André du Bouchet et Pierre Tal-Coat, Tristan Tzara et Max Ernst. Une si juste fusion qu'on ne sait qui, de l'un, inspire l'autre. Si c'est le pinceau qui dit les mots où la plume qui trace le dessin. A la page de droite, écrite, répond la page de gauche, illustrée, sans que jamais l'une ne fasse de l'ombre à l'autre, mais appelle à la contempler. L'exposition rend, en passant, un hommage appuyé aux grands relieurs du XXe siècle : Rose Adler, Paul Bonet, Georges Leroux, Monique Mathieu, Mercher ou François Stahly, artisans eux aussi des ces mariages heureux. ("De l'écriture à la peinture", exposition du 4 juillet au 14 novembre, Fondation Maeght, 06570 Saint-Paul. Catalogue préfacé par Adrien Maeght, Président de la Fondation Maeght, Textes de François Chapon et Jean-Louis Prat, 288 pages). samedi 3 juillet 2004, AFP.
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