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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2004-06-29 | |
Angelin Preljocaj envoie ses danseurs en enfer dans son nouveau ballet, intitulé "N", une plongée étouffante dans la violence des hommes, en création mondiale mardi au festival Montpellier-Danse.
"C'est la pièce la plus noire que j'aie jamais faite à ce jour. La violence, c'est pour moi le ferment de l'enfer", a-t-il confié à l'AFP. Après l'univers épuré de "Near Life Experience", sa création de l'an dernier qui sondait les limites de la conscience, le célèbre chorégraphe se lance, avec "N", lettre anonyme à la phonétique explicite, dans l'exploration des versants sombres de l'âme. Obnubilé par les massacres et les génocides, Angelin Preljocaj, fils de parents albanais exilés en France, met en scène "cette pulsion récurrente qui traverse l'histoire de l'humanité". "Alors qu'on s'entredéchire aux quatre coins de la terre, il est normal que la violence atterrisse même sur une scène de danse", affirme-t-il, citant en exemple le "Guernica" de Picasso. "La danse contemporaine n'est pas seulement destinée à être jolie ou agréable. Cela serait ridicule. L'art est en prise avec le monde et se doit donc d'avoir sa part de violence", poursuit l'artiste qui ne s'est toutefois pas jeté seul dans l'aventure. Pour la première fois, le directeur du centre chorégraphique national (CNN) d'Aix-en-Provence a mélangé intimement, dans son oeuvre, la danse et le multimédia, en collaborant avec Kurt Hentschlager et Ulf Langheinrich, de Granular Synthesis. Ce duo d'artistes multimédia austro-allemand recréé sur écran, à travers un moteur de jeu sur ordinateur, des personnages virtuels, formant une sorte d'armée apocalyptique, qui surgit sur la scène pour s'affronter aux douze danseurs du Ballet Preljocaj. Ecrasés par une musique de synthèse répétitive et gutturale, comme accablés de douleurs, les corps tentent péniblement d'émerger d'un charnier. Sans relâche, ils rampent, luttent et se disloquent dans un désert gris et inquiétant. "La violence s'est emparée des jeux vidéos qui jouent sur cette pulsion et tentent de la canaliser. J'ai justement voulu y confronter la danse", explique le chorégraphe, fasciné par la "puissance émotionnelle" que véhicule le multimédia. Une puissance qui s'exprime au sens premier du terme, le spectacle comportant des niveaux sonores et des effets de lumière stroboscopiques déconseillés, prévient-on, aux jeunes enfants, femmes enceintes et autres personnes épileptiques, porteuses de pacemaker ou d'appareils auditifs. Mais cette violence omniprésente n'est jamais gratuite. "Il n'y a pas de frime ou de déploiement technologique extraordinaire. Mon but, c'est de provoquer une émotion pour susciter la réflexion", souligne Angelin Preljocaj. mardi 29 juin 2004, AFP.
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