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Maryse Condé: l`identité et le mythe de la femme
article [ Livre ]

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par [h.p.sebastian ]

2009-03-24  |     | 






Maryse Condé est une écrivaine française, née à Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Elle est une romancière qui explore dans ses romans des questions de genres, de races et de cultures, dans différents lieux et époques historiques, y compris les procès de sorcelleries à Salem, dans le roman `Moi, Tituba sorcière...` (1986) et l`empire Bambara au dix-neuvième siècle au Mali dans un autre livre qu`elle a écrit, `Segou`. Elle a beaucoup de livres publiés, parmi lesquels on cite: `Heremakhonon` (1976), `Une saison à Rihata` (1981), `Les murailles de terre` (1984), `La terre en miettes` (1985), `La vie scélérate` (1987), `En attentand le bonheur` (1988), `La colonie du nouveau monde` (1993), `La migration des coeurs` (1995), `Traversée de la mangrove` (1995), ` Le coeur à rire et à pleurer` (1999), `La Belle Créole` (2001), `Histoire de la femme cannibale` (2005), `Uliss et les chiens` (2006).

Dans le roman, `Moi, Tituba sorcière...`, écrit par Maryse Condé et publié en 1986, il s`agit de l`histoire d`une jeune esclave qui s`appelle Tituba et le lieu où commence l`histoire est la Barbade, au dix-septième siècle, l`une des petites Antilles anglaises. Tituba est née comme fruit d`un viol de sa mère Abena par un marin anglais à bord d`un vaisseau négrier. Née à la Barbade, ce jeune fille, Tituba, est initiée aux pouvoirs surnaturels par Man Yaya, guérisseuse et faiseuse de sorts. Le mariage avec John Indien l`entraîne à Boston, puis au village de Salem au service du pasteur Parris. Le discours narratif se complique un peu, parce que, de ce moment, Maryse Condé introduit l`atmosphère historique dans cette petite communauté puritaine où on se déroule le célèbre procès des sorcières de Salem en 1692. Tituba est arrêtée, oubliée dans sa prison jusqu`à l`amnistie générale qui survient deux ans plus tard. Maintenant s`arrête l`histoire et Maryse Condé réhabilite son personnage, l`arrache à cet oublie auquel elle avait été condamnée et la ramène à son pays natal, la Barbade, au temps des Nègres et des premières révoltes d`esclaves.

Le roman de Maryse Condé, `Moi, Tituba sorcière...`, met en page le destin d`une jeune fille dans une manière qui nous montre une écriture intelligente, une sorte de fuite de monde moderne et une continue recherche de ses origines, de son espace qu`elle aime et dans lequel le personnage, dont ses caractéristiques sont bien construites et bien définies dans le cadre du roman, trouve que sa vie doit se dérouler. Tituba incarne, on peut supposer tout simplement cette chose, le destin de toutes les femmes noires. Tituba devient le `je` qui survit dans un autre monde, elle est la femme qui joue le rôle d`un mythe. Le mythe de la femme, mais un mythe qui, pendant la lecture du roman de Maryse Condé, frappe par la force de créer une identité. Ce qui incite la lecture c`est la capacité de passer toutes les difficultés de la vie que le personnage Tituba rencontre. De ceci vient l`originalité et l`humour, dans ce texte l`humour noir, et cette chose est une sorte d`explication pour la lutte que Maryse Condé porte avec la réalité. Une réalité dans laquelle l`auteur veut une société sans l`esclavage. Et c`est pourquoi on voit dans ce roman, `Moi, Tituba sorcière...`, un thème qui vise le monde réel avec ses problèmes. L`esclavage a été interdit par la loi qui l`a reconnu en 2001 comme des crimes contre l`humanité.
Le roman, `Moi, Tituba sorcière...`, est contruit en deux parties et montre, dans les moindres détails, l`identité et le mythe de la femme.

L`identité est liée à l`origine, et cet origine explique le fait que le personnage est toujours dans une recherche de son destin. Dans ce roman l`identité ne résume que les diverses hypostases par lesquelles le personnage Tituba passe pour redevenir la femme noire de Salem, où elle est née, et pour la redécouverte, à la fin, d`un espace dans lequel elle se ressent pas comme une esclave d`un monde qu`elle ne peut pas du tout comprendre.

Le mythe de la femme est présenté comme `projet particulier`, comme une vision différente de la femme, vue esclave et sorcière. Ce mythe de la femme nous montre en même temps une forme de révolte. Ce dernier mot vise sa mère, une révolte de la douleur et de la souffrance d`un `je` qui ne peut pas accepter sa condition, elle, Tituba, est le fruit d`un viol de sa mère Abena:

`[...] quand découvris-je que ma mère ne m`aimait pas? Peut-être quand j`atteignis cinq ou six ans. J`avais beau être , c`est-à-dire le teint à peine rougeâtre et les cheveux carrément crépus, je ne cessais pas de lui remettre en l`esprit le Blanc qui l`avait possédée sur le pont du Christ the King au milieu d`un cercle de marins, voyeurs obscènes. Je lui rappelais à tout instant sa douleur et son humiliation`. (p. 18)

Ces mots de Tituba ne sont pas seulement une confession d`un moi, d`une voix d`un auteur qui fait de la réalité sujet et motif littéraires, mais aussi c`est le jeu du `je`, c`est le moment qui implique dans le discours narratif le lecteur. Maryse Condé donne ici la parole à son personnage en faisant de lui l`objet de la souffrance et le début d`un mythe de la femme qui survit dans ce monde par le fait qu`elle lutte contre les Blancs et ressent sa condition, de femme noire, comme une douloureuse étape pour donner un sens à sa vie et pour redéfinir et reconstruire son espace et ses origines. Dorénavant c`est Tituba qui parle, c`est elle qui conduit, par la force des mots et des événements, le discours narratif et l`histoire se confond avec la réalité en devenant jusqu`à la fin une seule idée, compliquée et peut-être une sorte de révolte contre la nature humaine dont la femme doit se soumettre sans pouvoir dire quelque chose, qui gouverne le discours narratif. La condition de la femme noire naît une sorte de problèmes qui expliquent le mythe de la femme, vue comme esclave et sorcière. Pour passer ces problèmes il y a une seule possibilité: l`écriture. Dans `Moi, Tituba sorcière...` les mots de Maryse Condé, dés le début, nous montre la liaison entre elle et son personnage, Tituba, fait qui explique d`une manière ou d`autre comment l`auteur a construit le mythe de la femme en mettant en page le mouvement féministe:

`Tituba et moi, avons vécu en étroite intimité pendant un an. C`est au cours de nos interminables conversations qu`elle m`a dit ces choses qu`elle n`avait confiées à personne.`

Voilà les plus beaux mots d`un auteur qui construit sont personnage, son texte, par une écriture qui se consacre par la force de comprendre le moi et en faisant de celui sujet de littérature. Et par cela Maryse Condé frappe le lecteur et l`originalité de son roman, `Moi, Tituba sorcière...`, est justement liée à cette capacité de pouvoir organisé son discours narratif en fonction de son personnage, en fonction de ce qu`il doit faire et de ce qu`il doit ressentir dans ce monde qui le provoque et fait de lui un ennemi. Le mythe de la femme c`est le mythe de la souffrance et d`une recherche continue de ses origines, de son espace, de son statut et de son destin. La révolte de Tituba constitue une autre manière de construire le mythe de la femme noire, c`est par la révolte qu`elle peut lutter contre le système que l`homme Blanc impose:

`Ce qui me stupéfiait et me révoltait, ce n`était pas tant les propos qu`elles tenaient [Susanna Endicott et ses amies] que leur manière de faire. On aurait dit que je n`était pas là, debout, au seuil de la pièce. Elles parlaient de moi, mais en même temps, elles m`ignoraient. Elles me rayent de la carte des humains. J`étais un non-être. Un invisible [...] Tituba n`avait plus de réalité que celle que voulait lui concéder ces femmes. C`était atroce. Tituba devenait laide, grossière, inférieure parce qu`elles en avaient décidé ainsi.` (p. 44)

L`autre partie qui compose le cadre du discours narratif est l`identité. Elle, l`identité, est vue comme la source d`un moi unique, le moi de Tituba qui se construit autour de ses expériences, un moi lié à l`espace natal, en effet à ses origines qu`elle cherche pendant toute l`histoire de ce roman que Maryse Condé nous propose. L`identité de Tituba montre la compéhension des autres et d`autres espaces avec lesquels elle entre en contact. Toutes ses expériences constituent une autre identité qui donne au moi la force de lutter pour reconquérir sa condition d`autrefois.

Le schèma dans lequel se trouve l`identité n`est qu`un discours narratif construit par un langage qui propose une multitude de nuances d`interprétation, les personnages que Tituba rencontre pendant sa vie apportent une nouvelle identité. Chaque personnage l`influence, par une originalité qui se consacre seulement au niveau de la lecture comme la seule possibilité de sortir de ce monde qui n`est pas du tout comme celui que Tituba connaissait. Etre sorcière signifie la chute dans les ténèbres et la renaissance, à la fin du roman, dans l`espace connu de ses origines, mais un espace dont les hommes se révoltent contre l`esclavage:

`Il y avait quelques semaines que j`étais revenue chez moi, partageant mon temps entre mes recherches sur les plantes et les soins aux esclaves`. (p. 242)

Le roman de Maryse Condé, `Moi, Tituba sorcière...`, se constitue comme l`histoire d`une jeune fille, Tituba, un personnage qui parle de sa vie en montrant un autre type de littérature, dans un contexte qui vise le mouvement féministe, le mythe de la femme noire dans le cadre duquel on découvre la multitude des identités, une vie et une histoire réelles:

`Voilà l`histoire de ma vie. Amère. Si amère.` (p. 267)









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