La présence d’ISRAËL, c’est d’abord l’intuition GÉNÉSIAQUE  il y a une voie pour le « vivre-ensemble », une voie pour l’échange avec l’autre, une voie pour la liberté du Sujet. 60 ans : cette présence revient...
Mais fut-elle jamais enfuie de notre horizon de vie et de pensée ? Non, sépharades  comme Yeshoua-Jésus  ou ashkénazes  dans la joie hassidique malgré le gouffre  les générations ont su entendre le message: il ne faut pas vivre DANS le passé - mais À PARTIR du passé...
Il faut aller de l’avant  et le passé... revient, risque, tragédie ou... conscience?
La conscience juive s’incarne aujourd’hui en ISRAËL. Et avec elle, la maturité des 60 ans de l’individu (ou d’un pays) : le passage des générations (comme les litanies de la Bible juive nous le rappellent) ne serait rien sans cette conscience vigilante de la différence!
Joie d’être et conscience tragique de la vie humaine, de ses limites, de ses conflits, de ses petitesses et de son infinie capacité à écouter et à donner, à partager l’indéchiffrable mystère et sa « voie » évidente...
Aujourd’hui encore, Israël affronte la « Totalité » - sa pensée froide, ses « régimes » barbares, son absence à l’Etre...
La terre livre ses secrets, ses archives, sa vivante transmission  mais seule la conscience de chacun peut porter l’éternel message...
Israël aujourd’hui et demain porte cette lueur originelle!
La présence de l’autre est aussi ma présence en lui, partage et interrogation, sursaut dans la vie et l’infinie naissance  messianité toujours future, toujours offerte...

Alain Suied : auteur de nombreux recueils de poèmes, d’un essai sur Paul Celan (Kaddish pour Paul Celan) ainsi que de nombreuses traductions de la poésie anglaise.