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Peinture dans l\'absolu
article [ Arts ]

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par [angegab ]

2008-04-26  |     | 



Jean-Paul Delaîtte:le peintre des sujets contemplatifs

Jean –Paul Delaitte –Des illuminations intérieures sur les versants de l’humanité


Essai d’arts plastiques –Angela Nache Mamier , écrivaine roumaine




Jean-Paul Delaitte, peintre contemporain complexe, fait partie des artistes qui placent leurs créations sur la route des hommes « portant semences et fruits »,dans « la lignée des hommes d’un autre âge » pour citer ainsi St.John Perse . Le même, en parlant de la fonction artistique « en tant que mode de connaissance », la voyait comme « règle de vie qui nous tient plus vivant, fût-ce à vif, sur l’autre versant de l’apparence ».Tout est dit dans ces citations sur le feu créateur et peut très bien s’appliquer pour situer le manifeste artistique et les choix de conscience de Jean-Paul Delaitte, dans l’ensemble de son œuvre.

Lui-même, commentateur avisé, s’explique sans rien dévoiler pour autant : « J’ai toujours ramassé des cailloux pour leurs couleurs (pour des raisons esthétiques dans un premier temps…) Et alors est venu pour moi le besoin de les laisser s’exprimer…

Je ne connaissais jamais rien de leur propre histoire millénaire, seulement la partie infime qui nous est commune soit un grain de pollen dans l’immensité du temps…ces minéraux sont donc de témoins matériels d’une histoire immatérielle mais réelle sur laquelle chacun a évidemment le droit de broder »





Il souligne qu’il aime les rencontres « inopinées et survenues dans l’émotion … »

L’artiste est difficile à classer dans un mouvement précis. Sa voie est atypique, rebelle et isolée. Participant à de nombreuses expositions et manifestations de groupes en France et à l’étranger, l’art est sa respiration et s’étale sur plusieurs plans. Il y a ce côté révolté et militant ( de l’anti-nucléaire, de la paix et de l’environnement aux côtés de José Bové) et à la fois un monde à lui, secret où il se réinvente, loin de l’agitation éphémère du quotidien qu’il fuit le plus possible.

Toutes ses quêtes se matérialisent sous la forme boulimique de nombreuses toiles, à travers des expositions ou dans les installations plastiques pour des pièces de théâtre en sillonnant la France avec la Compagnie Création Ephémère et des performances –concerts avec Vincent Dubus, des performances Land Art (Gorges de la Durbie, Causse du Larzac etc)

Ses œuvres des cycles « Improbabilités géologiques 2004, Dogme dux(2003-2004) ,Trinité Noire 2003 , des affiches –manifestes , ses écritures ses encres ... sont enracinées dans une démarche qui met l’accent sur une extrême concision et un message porteur d’un sens touchant l’infini.

Influencé par l’art extrême-oriental, africain ou indien, on sent chez lui l’émerveillement devant le mouvement de l’âme à la hauteur d’une vision cosmique.





Imprégné instinctivement des souffles des diverses densités et en mouvement, Jean –Paul Delaitte veut aller aux sources mêmes du vivant, nous imposant alors une méditation silencieuse, lourde de sens.

Une série d’interrogations s’impose véritablement à notre sensibilité, véhiculant des vrais frissons existentiels : Qui suis-je ? Pourquoi je suis là ? Eveil incessant, compassion, ses réponses sont ses cieux bleus, les feuilles, les cercles rouges de l’univers et ses pierres venues de partout et de nulle part, posés dans un rituel mystérieux et avec un effet zen incontestable.

Cet artiste est sur la même toile, écrivain, peintre, penseur, artisan, calligraphe enfant. Il « dit », créé des poèmes, les incruste avec des pinceaux habiles, des encres, il aligne des images poétiques concentrées. Ses intuitions établissent des liens entre l’univers, la peinture et l’homme intériorisé qui a fait le pari de recoller les morceaux du « miroir brisé » et aspire à refaire l’unité.

L’artiste utilise une technique mixte ( exemple du Dogme 2003-2004) et s’impose deux obligations :un cercle plus un élément végétal ( feuille traitée, lichens, écorce, pâte à papier, encre de Chine et d’imprimerie, sucs de légumes ou fruits, peinture acrylique, à l’or, colle et vernis, plumes d’oiseaux, jusqu’aux traces d’animaux.).

Dans le cycle « Trinité Noire 2003 », il utilise trois éléments : fond de papier noir, un végétal (papier ou coton) et un motif rond (acrylique).

Ses « rouleaux » stylisés réunissent des sujets puisés dans la nature, filtrant avec subtilité ses visions à partir des anciens maîtres de l’Antiquité (Chinois, Japonais, Coréens, Indiens et Dogons ou autres comme dans « l’Octogramme ») .

L’artiste rejoint à sa manière les trois grands thèmes : le Cosmos (ciel, terre), le Vide /le Plein (travail contemplatif) et le Végétal ( en suivant les saisons). L’auteur transmet son énergie, son mental dans un état complexe, second, à la recherche des clés de ses messages cryptés ; il veut débloquer des vérités essentielles. Une fois atteintes, il tombe dans une jouissance absolue qui l’aide à s’animer, se débloquer et à s’exprimer.

Les titres du cycle « Dogme » (2003-2004) sont tout empreints de poésie comme dans « Qui nous parle d’autres sables ? », « Feuilles », « Toutes choses dites dans le soir », « Principe orange », « Roi des cent vallées ».

L’art séculaire classique, l’étude du Zen, l’encre, l’eau claire, le papier blanc ou noir, toutes ces combinatoires sont des points de départ qui lui ont fait faire ce choix original de brièveté, de spontanéité et de totale liberté d’expression. Il innove là où il relie les « écoles », ne faisant aucune séparation entre le style précis et détaillé et la clairvoyance et la charge d’émotion. Sa toile subira un état intérieur qui génèrera une expression artistique aiguë.

Dans son sanctuaire, l’artiste s’interroge sur les vérités du monde, le bonheur, la souffrance, les flux réunis dans l’humain (la forme, les sensations, les perceptions, la conscience, les racines du mal). Ce travail sur soi, cette concentration vers la sagesse signifient pour lui un accès à une discipline, à un Nirvana.

L’art est vécu comme un remède universel, comme une rencontre dans un tout du corps, de la parole et de l’esprit. A l’origine du monde, il y a une puissance énergétique et créatrice. Ses « cercles de feu », omniprésents dans son œuvre, symbolisent cette explosion permanente et vibrante de l’univers, cette extase mystique devant le monde.





L’artiste ressent un processus de libération, de purification et il accède à une sorte d’ascèse, en devenant « un homme de bien ». L’Art l’aide à accélérer ce parcours spirituel enrichissant et désintéressé. Il devient aussi le terrain idéal d’un rituel assimilé à un exercice spirituel, à une quête d’harmonie. Son art puise dans un temps originaire, dans une écoute sensorielle, dans une voie jamais asservie, jamais violente, totalement libre : « il arrive qu’on me donne des cailloux, quelquefois très beaux mais que je ne peux utiliser car je n’ai aucun passé commun avec eux », dit-il.

L’auteur utilise des symboles (cercles sacrés), des lignes simples, trace les sens du sujet d’un trait de pinceau. Des dessins à peine perceptibles, des taches ou des points, des traits souples ou à coups de hache, découpent l’espace de manière abstraite. L’artiste a des dons de coloriste qui font parler l’espace. L’art du contraste est très poussé chez lui. Il passe à travers des tonalités variées, aux nuances dégradées, de plus en plus claires ou foncées.

Le geste est poétique et dirigé par un élan Panthéiste qui poursuit les mouvements originels. On peut l’approcher de l’OP ART qui utilise des combinaisons de formes géométriques – pur alphabet plastique aux effets psychologiques forts – Cette simplicité totale et l’harmonie riche et profonde de couleurs et de symboles atteignent le subconscient du spectateur. L’utilisation d’une gamme restreinte de trois tons mène à une vibration des formes, à une qualité sensible de l’image. L’artiste utilise sciemment l’Ellipse ou la suggestion qui contribuent à cette sérénité intérieure nécessaire pour communier avec la nature de ses tableaux. Ce mélange de peinture moderne abstraite, avec des segments de la réalité concrète, provoquent un télescopage de sensations multiples. Bernard Requidot disait et revendiquait sa violence artistique : « Je peins avec mes nerfs, mes dents, mes griffes ». Jean-Paul Delaitte est à l’opposé de cette définition. Il s’impose une discipline, une retenue pour mieux cristalliser la fragilité de l’instant, sa vision allégorique, suggérées par l’emploi souverain de ses éléments favoris :l’Eau, le Feu, le Ciel. L’auteur fait coexister à la manière du « Combine paintings » des fragments d’objets divers (textiles et ficelle, rubans, tissus africains et asiatiques…) et introduit le Présent dans un Passé qui se situeront toujours dans une zone imprécise, en lecture « libre ». L’artiste « indépendant », passionné par la nature, mêle la calligraphie à l’image, nourrissant la toile avec des matériaux autobiographiques : journal ineffable d’une transcription exaltée de la complexité labyrinthique du monde.

Sur le blog de Midi Libre http://mimillau .midiblogs.com /archive/2007/10/25/mains-singulières-une-expo-inédite.html on peut visionner une vidéo reportage où le peintre parle de cette exposition récente inédite, « Mains Singulières » qui a eu lieu le 25octobre2007 à la salle Georges Constantini . Là, les mains occupent une place de plus en plus importante dans son œuvre plus récente. L’exposition a surpris par cet « autre regard sur la psychiatrie »

Il continue à tendre un fil imaginaire entre les mudrâs (positions codifiées et symboliques des mains et qui permettent une infinité d’expressions propices à la méditation ), la gestuelle des doigts et des mains (qui constitue un véritable langage) et les écritures hiéroglyphes ,mayas ou aztèques.





La main devient une ambassadrice de ces empreintes positives ou négatives qui remontent à la nuit des temps. Les premières formes de peinture réalisées par l’homme il y a près de 40000 ans étaient en effet des empreintes de mains.


L’économie de moyens de son art lui donne une note sauvage et primitive. Des couleurs « terre » mélangent des techniques traditionnelles à des procédés nouveaux (collages, grattages, arrachages de matériaux qui portent des traces de l’humanité). Riche, subtile, transparente, l’œuvre en pleine lumière de cet artiste est la preuve d’un vrai talent. Le spectacle du monde visible ou invisible se joue sur la palette authentique d’une voix lyrique contemporaine très originale, qui rivalise avec soi-même

*

Des images de l’œuvre de l’artiste :

http://www.articite.fr/Jean-Paul-Delaitte

http://www.artisho.com/Jean-Paul-Delaitte

http://www.philippetremolet.com /vidéo Jean Paul Delaitte

http://www.artmajeur.com/jpdelaitte

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