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De la Vacuité
article [ ]
Eloge du Vide

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par [Reumond ]

2025-02-26  |     | 








Qui parmi nous n’a jamais ressenti ou souhaité l’appel du large ?

Ce vaste horizon qui, comme une oraison, dans sa transparence et sa pureté, nous délivrerait enfin de tous nos trop-pleins.

En chacun de nous, comme « une pure intériorité », ce « Grand Large » existe; il est même comme un Vide plus réel que nous-mêmes et que toutes nos illusions passées présente et à venir. C’est une Présence invisible comme une providence, plus réelle que tous nos mirages ; haut, large et profond comme une Vacuité qui transcende la matière, lui donne vie, l’informe, l’enveloppe, la traverse et la protège de ses chauds rayons comme ceux d’une lumière bienveillante.

Celui qui ignore la Vacuité ignore le Verbe, tout comme celui qui ignore les constellations ignore le Cosmos ; l’un et l’autre dans leur ignorance, sont comme qui dirait damnés ou tout au moins condamnés à vivre dans un néant sans présent et sans profondeur ; dans un enfer d’apparences, de trop-pleins saturés de temps et d’espace, de méprises et de faux semblants, comme entre des mors qui ne cessent d’étouffer jusqu’à l’esprit des choses.

Albert Camus aurait dit quelque chose comme ceci : L’homo sapiens est la seule créature qui, pour s’affirmer, ne cesse de nier, de dénier et de renier.

Ainsi, l’homo sapiens, ce mammifère qui sait y faire, est aussi le seul à s’inscrire en faux contre le vrai, et à opposer sa « réalité personnelle » au Réel. De soupçon en paranoïa, de suspicions en complots … Il ne cesse de se faire plein d’idées pour remplir ses propres manques.

Et pourtant, le Vide, qu’on le nie, qu’on le dénie ou qu’on le renie, il est là, et il demeure notre espace de vie fondamental, notre véritable contenant. Il est l’infini et l’éternité, et ce qui soutient l’existence même de toute chose.

Mais en refusant de le concevoir comme « la source première », tel un « programme source », nous risquons de le profaner, de le réduire à un néant sans signification, comme le seraient un ciel sans étoiles ou une cathédrale désacralisée.

L’ignorance de cette Vacuité pleine de souffle, quel que soit le nom que nous lui donnons, est comme une désaffection de tous nos liens vitaux et de tout ce qui donne sens au Tout.

L’IA nous rapprochera-t-elle de cette Vacuité ?

Dans un monde où nos impasses intellectuelles sont aussi nombreuses que nos biais cognitifs ; où nos perceptions tronquées de la réalité et de la vérité tout entière nous empêchent de voir clair, la science moderne, et en particulier la physique quantique, bouleverse notre vision du monde et notre compréhension du Réel.

Les enseignements de la physique nouvelle défient le bon sens, bousculent nos certitudes et mettent à mal cette rationalité sur laquelle l’homo sapiens a bâti tout son monde, comme sur du sable, tels un colosse aux pieds d’argile, une tour sans fondement ou des cieux sans Présence.

En Occident, après des millénaires de compréhension fragmentée, façonnée par les interactions bien souvent conflictuelles entre société, culture et religion, nous tournons en rond comme une vis folle dans son trou. Car en niant notre origine animale et en reniant la Vacuité, pour sauvegarder nos perceptions tronquées, nos croyances erronées et nos connaissances fragmentaires, nous rejetons nos propres Sources et nos liens sacrés avec l’invisible.

Quand la physique moderne pose l’existence d’un vide quantique, d’un champ conservant et transmettant l’information, elle rejoint nombre de textes sacrés des traditions orientales, qui désignent la « vacuité » comme notre réalité fondamentale.

Ces mêmes traditions insistent sur l’UN et sur le TOUT, sur l’unicité du tissu du Réel et sur sa totalité holistique, faisant écho aux principes de non-séparabilité et de non-localité de la mécanique quantique.

De même, les mystiques d’Occident et d’Orient témoignent tous d’une pure intériorité, d’un « Milieu divin », d’un espace où réside toute l’information du Cosmos.

C’est là qu’opère l’Esprit, tels un Logos universel, une mémoire éternelle de la Création, un reflet du divin … Telle est cette Source, cet univers d’informations contenues dans le vide quantique.

Ce Vide quantique ne serait-il que « le fluide subtil » des anciens ?

Tels un « Ether informationnel », un « Monde des Idées ou des Formes » ou un monde « des limbes », un « nuage d’inconnaissance » ou un « Grand Cloud » ?

Parmi cette grande multitude de noms que l’humanité depuis la nuit des temps lui a donnés, entre cultures, sciences et spiritualités, comment aujourd’hui renommer ce Vide inspirant, cette incarnation du Verbe ou cette Source qui s’incarne en nous ?

Comment nommer ce souffle primordial qui donne vie et conscience ; ce Tao des uns et cette Ruah des autres ; ce Ki ou Chi ou ce Verbe-là, ce Dieu créateur et son Esprit saint ?

C’est-à-dire, comment distinguer par un nom sans tomber dans l’anthropomorphisme ou autre personnalisation, cette réalité transcendante et physique qui fait tourner le Cosmos, comme le Verbe conjugue toute vie, tout mouvement et tout être ?

Le Verbe étant la substance même de nos substantifs, l’essence même du Langage et du Réel grand R ; ce que toutes les traditions spirituelles et les sciences ont toujours tenté d’appréhender, avec des approches différentes et bien souvent complémentaires, et sous des noms multiples... Chacun reflétant une facette de l’Infini, du Principe originel, du Pattern transcendant ou d’une Mattern (ou Matrice) absolue.
Telle est la Question ou la matter.




ANNEXES :

Pour information, si, à travers les cultures, les traditions et les sciences, l’on cherche à nommer cet éther informationnel, ce Vide plein ou ce Souffle créateur, voici une petite sélection des appellations plus ou moins contrôlées et contrôlables, de l’ancrage (l’incarnation) dans la matière de ce souffle créateur et informateur qui ne cesse de la former et de l’informer.

Nous parlons tous de Conscience, de petite voix intérieure, de Révélation privée ou d'intuition.
Nous parlerons encore d'inspiration ou de révélation ...

Mais dans les traditions spirituelles et philosophiques, ce souffle, en Chine, on le nommera « Le Tao », qui est l’Ordre naturel, le Souffle cosmique qui sous-tend et traverse toute chose. Ou encore le Chi ou Qi comme le Ki au Japon et le Prana en Inde, pour dire l’énergie vitale omniprésente qui anime toute forme de vie.

Parce que l’essence même du Réel ne peut se conjuguer qu’au pluriel, dans l’Hindouisme, on parlera de « l’Akasha » (d’où la mémoire akashique), comme L’élément subtil et primordial, cette bibliothèque contenant toute la mémoire universelle.

En Inde encore on parlera de « la Shakti », cette énergie créatrice et dynamique du cosmos.

La gnose, quant à elle, parlait de « la Sophia », cette grande « Sagesse divine » qui se donne et ordonne le chaos.

Quant à la Kabbale, elle parlera de « l’Ein Sof » , de cet Infini, qui est la source ultime, au-delà de toutes les manifestations.

Les scientifiques et physiciens de leur côté vont parler à travers leurs équations de « Vide quantique », un « « vide » qui n’en est pas un, un vide plein de possibles ou tout rempli d’énergie virtuelle et d’incessantes fluctuations.

Il en est de même des appellations autour de « l’Éther de Dirac », ce substrat sous-jacent à la matière, que la physique quantique décrit aujourd’hui en termes de champs et de particules virtuelles.

On y parlera encore de « l’Ordre implicite » de David Bohm, de cette dimension cachée, non manifestée, qui engendre la réalité phénoménale. Ou des « Champs unifiés », comme celui d’Einstein, ou de Nassim Haramein.

Ce sont des structures fondamentales qui relient la matière, l’énergie et l’information. Elles sont comme un océan d’information en perpétuel mouvement, telles les vagues et ondulations d’une mémoire cosmique qui enregistre et informe tout l’Univers.

Dans les traditions anciennes, dont « le Pneuma » des Grecs et celui des chrétiens, comme énergie divine en action ; on parlera encore de « l’Esprit saint », du monde des Idées et du Logos, ce Verbe fait chair comme structure incarnationnelle et rationnelle du Cosmos incarné en particulier dans le Christ.

Il y a « l’Anima Mundi » de Platon, qui serait comme une « Âme du Monde » qui anime l’univers tout entier. Aristote, puis Avicenne parlaient de « L’Intellect Agent » une pure lumière qui illumine l’esprit humain. Et chez Plotin, l’UN, Origine absolue, au-delà de toute forme et de toute définition.

La tradition abrahamique parlera de « la Ruahs », du Souffle divin et de cet « Esprit créateur » qui donne la vie, comme dans le livre de la Genèse. Alors que l’Islam parlera du « Amr », pour signifier « L'Ordre divin » qui donne forme à toute chose.

Dans les traditions ésotériques et alchimiques, certains parleront de « l’Éther », ce cinquième élément, qui comme un fluide subtil remplit tous les espaces. D’autres parleront davantage de « l’Azoth », principe vital alchimique, contenant la quintessence même de tout l’Univers.

Mais sans vouloir être exhaustif, il y a encore « L’Ouroboros », ce flux éternel du cosmos qui ne cesse de se renouveler.

Et enfin dans les traditions chamaniques et animistes, on parlera volontiers chez les Amérindiens, de « la force sacrée » qui imprègne tout être et toute chose : « Le Manitou ».

Le « Great Spirit » des Indiens serait aussi l’Unité absolue dont tout découle. Alors que chez les Iroquois on parlera d’une « énergie spirituelle » et créatrice omniprésente ; les Sioux parleront du « Wakan Tanka », ce « Grand Mystère » qui serait comme, une « Intelligence universelle ».
Je n’aimerais pas conclure cette liste qui est bien loin d’être complète, sans citer des traditions philosophiques plus proches de nous, avec « le Mundus Imaginalis » d’Henry Corbin, une réalité intermédiaire entre le visible et l’invisible.

De l’Alpha à l’Oméga comme Langage ou Pattern du Réel, on peut encore faire référence à une « quatrième dimension » et aux « Univers parallèles » ; à « L’Harmonie cachée du Monde », à « l’Ordinator » comme « Principe Organisateur » ; et il y a des noms tombés en désuétude et des noms à la mode , comme « la structure cachée », le « divin algorithme » qui se joue des ordinateurs dits quantiques comme Pythagore se jouait des Nombres en tant que « Code universel », car ce Verbe invisible qui se fait « chair visible » connaît bien des métamorphoses, des avatars et autres incarnations .


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