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Le crépuscule homo sapiential
article [ Culture ]
essai de réflexion primale - part 2

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par [Reumond ]

2015-07-18  |     | 



Au travers du miroir des espèces animales et en particulier de notre tronc cérébral de primate et de mammifère, c’est toute une histoire de transformations, de mutations et de métamorphoses qui nous est imposée par l’Évolution.

En conséquence, l'histoire insolite de l’homo sapiens qui est la nôtre, ressemble à s’y méprendre à cet Étrange cas du docteur Jekyll et de Mr. Hyde ; elle concorde aussi d’une certaine manière avec le conte de la Bête et de le Belle, et plus certainement encore avec le récit du Portrait de Dorian Gray, pour ne reprendre que quelques exemples de la littérature sapienne.

À l’image de Dorian Gray, le sapiens est « le symbole visible d’un nouvel hédonisme » ; et selon le cogiton 1 d’un certain Descarte en son Discours de la méthode, sans savoir que « Je est un autre » (Rimbaud), je pense sapiens, donc j’en essuie les conséquences !
Cette bête instinctivement concupiscente, c’est-à-dire avide entre autres de formes variées et bariolées de savoir, de possession et de pouvoir, c’est simplement et douloureusement nous ! Comment sortir de ce dilemme pas aussi simple que le principe des vases communicants, même si la pression est là !

Il faudrait semble-t-il que nos instincts bestiaux diminuent pour que croisse en nous une véritable ou authentique Humanité, car celui qui vient à nous du futur - virtuellement parlant (Vir = homme) (virtuel = potentiel) est « en puissance » en nous et déjà devant nous. Cet Homme qui vient (en nous et à travers nous), ne faudrait-il pas qu'il transparaisse davantage au Monde, et que l’homo sapiens malgré ses indéniables qualités, s’efface peu à peu comme une vieille aquarelle s’estompe sous la lumière.

Un Sapiens ne peut rien s’attribuer à lui-même et de lui-même, il est un primate présomptueux et un ambitieux par nature ; un parvenu féroce et un opportuniste doublé d’un mythomane viscéralement inassouvi qui prend ses rêves pour la réalité en se prenant déjà pour l’Homme. Alors, ne faudrait-il pas que l’animal en nous laisse progressivement sa place à l’Homme, dans le plus grand respect de la bête.

Moi-même, homo sapiens des plus moyens, moi qui suis loin d’être un Homme, je suis parmi ceux qui se sentent délégués par le vent pour devancer les temps nouveaux qui viennent.

L’homo sapiens qui est de la terre est un terreux et parle de façon terrestre un langage de boue et fleurs, alors que l’Homme à venir (L’Homme avenir) faut-il l’espérer de tout notre cœur, parlera et agira comme quelqu’un qui vient d’ailleurs.

Dans le portrait de MONKEY GRAY, Ce singe nu et gris est si mien, qu’il prend forme et se confond avec mon fond dans le miroir de l'espace temps.

Vous l’ignorez, mais depuis l’adolescence, j’ai des peintures rupestres plein la tête et le regard. Nous étions en 1958, c’est-à-dire en l’an 112 avant l’Homme, à l’école Notre-Dame du Raincy, en classe de 6e. Ce jour-là, à partir d’une illustration de notre livre d’histoire, il était demandé aux élèves de dessiner le sorcier de la grotte des Trois-Frères en Ariège. Chez moi qui venais de lire De l'origine des espèces, un cadeau de Communion de ma grand-tante Marcelle, l’image du chaman, homme - bête a été pour moi comme une véritable « Révélation », comme une sorte d’apocalypse existentielle !

Depuis, le chamane de la préhistoire m’accompagne de ses questions et l’homme - bête me côtoie pour me rappeler ma condition sapienne.

(…)

Depuis un demi-siècle, comme Diogène, je cherche toujours l’Homme.

Aujourd’hui, en l’an 55 avant l’Homme, je ne puis que faire ce triste constat : notre monde dit « moderne » n’est qu’une contrefaçon comme savent en faire les Chinois, l’homme exporté en livre et en vidéo, n’est qu’une vulgaire copie médiatisée de L’Homme à venir. En réalité, dans nos cavernes privées, sur nos écrans plats individuels, nous sommes bel et bien mystifiés par les multiples représentations médiatiques projetées sur la paroi de nos grottes perso. Médusés ou médiatisés c’est du pareil au même !

(…)

Et si nous étions encore comme au Paléolithique, tels les prisonniers de Platon captifs de nos perceptions, de nos croyances et de nos représentations du Monde ?

Les images, les idées et les mots sont des formes aussi prégnantes que les croyances qui nous collent à la peau. La vie est picturale, même celle des aveugles est faite de perceptions et d’impressions multiples, car le sapiens à les sens aux abois, il jappe, hurle ses croyances , clame ses idéologies, braille ses besoins avec virulence. Il ne cesse de vociférer du matin au soir ses besoins inassouvis et ses manques à gagner. C’est un sapiens ordinaire, et tout comme on ne pouvait demander aux néandertaliens d’être des sapiens, on ne peut attendre d’une civilisation sapienne, limitée par sa propre organisation mentale et ses propres limites biologiques qu’elle soit « Humaine » au sens d'achevé !

(…)



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