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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-03-13 | | Abordé avec courage, le difficile projet de traduire en anglais les poèmes roumains de Fondane aboutit en un volume complet de Privelisti/Landscapes, publié en 2004 par Editura Institutului Cultural Roman à Bucarest, la traduction appartenant a Dan Solomon. Ce volume bilingue, préfacé par Mircea Martin débute par le texte dont Fondane lui-même avait fait précéder ses poèmes: "Cuvinte padurete", avec la traduction anglaise. Traduire de la poésie est un défi pour tout traducteur de littérature; car, un poème est constitué de bien des éléments irréductibles et cet irréductible poétique garde sa complexité qui le rend si difficile à transposer dans une autre langue. Deux points de vue polarisent essentiellement les approches dans la pratique de la traduction: d'une part, il y a les traducteurs dont le principe fondamental est la fidélité au texte-source, doublée du principe de la modestie menée souvent jusqu'à l'effacement du traducteur devant le texte (le risque sous-jacent étant une transposition servile et plate de l'original); d'autre part, ceux qui ont comme principe fondamental le naturel dans la langue-cible, la lisibilité du texte traduit (le risque étant, si l'on tient trop compte du comfort du lecteur, d'offrir au lecteur un texte trop simplifié, ou explicité). Dan Solomon semble se situer entre les deux, se rapprochant plus du deuxième point de vue; car, ce qui frappe dès la première lecture de ses traductions, c'est la fluidité de la langue, la facilité de la lecture, la richesse et la facilité des rimes. Traduire un poème suppose avant tout une écoute du texte avec tous ses effets; ce texte qui est à décomposer et ensuite à recomposer, devrait avoir le même effet dans une autre langue; Dan Solomon a tâché de garder en anglais le rythme essentiel de la terre avec ses saisons, en respectant la richesse des images et surtout des rimes. On a cependant l'impression que, trop souvent, le traducteur a privilégié la transposition des rimes au compte des images. On se demande toujours – et ce genre de questions restent toujours ouvertes – comment résoudre le dilemme devant lequel le traducteur se trouve en poésie: soit privilégier le rythme, soit les rimes, soit les significations et les images avec leurs multiples significations. Les rimes des ces traductions anglaises demandent à être disloquées; et l'on découvre un travail minutieux sur la langue, une recherche incontestable; mais au cours d'un tel travail, on risque parfois d'être tenté par trop de compromis (des ajouts de termes parasites, des rythmes qui disparaissent, des métaphores qui perdent de leur épaisseur etc.) pour sauver telle ou telle rime. L'équilibre entre les éléments incorporés dans un texte poétique, le respect du rapport initial entre les différents strates de la langue constitueront toujours l'enjeu profond du traduire.
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