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La sentinelle du garde-fou
prose [ ]

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par [Célé ]

2019-02-24  |     | 



L’enfant se serre contre le garde-fou pour ne pas provoquer les griffes des chats sauvages épinglées à la boutonnière des cavaliers qui passent. Les sabots des chevaux tambourinent sur la terre compactée avec le grognement menaçant des chats sauvages.
Derrière l’enfant, au trot des chevaux, les chats sauvages de la Guardia Civil se frisent la moustache.

L’enfant se bouche les oreilles et ouvre les yeux.
Sous ses pieds, un pré qui boit l’eau du lavoir, le lavoir, l’eau de la rivière.
Les gens du voyage font une pause dans le pré.

Dans le pré, le bruit des sabots s’est tu. Maintenant les chevaux piétinent l’herbe, mais pas seulement… Dans le verre des églises, les bouts de verre des vitraux cassés dont le moindre effleurement blesse profondément le printemps. Dans ces verres-là, le vert des uniformes ressemble au vert-de-gris sur l’anneau de la pauvreté, les arbres, à des matraques qui tombent comme des feuilles mortes pour le printemps des agonisants.

Les herbes se couchent pour absorber les cris de douleur.

L’enfant aux oreilles bouchées devient l’aveugle de la sentinelle du garde-fou.
Les cris s’étouffent avec le sébum de ses oreilles.
La crépine d’un œil, avec la rétine de l’autre, noue la cataracte derrière les persiennes de ses yeux clos.
De silence et d’obscurité, il vit la seconde qui passe, en apnée. Il laisse l’air lentement s’infiltrer dans ses oreilles.
Quand il ouvre les yeux, le vert des uniformes a disparu, seules subsistent les herbes battues à mort…

ET LEURS TRACES…

Les traces qui semblent, dans l’eau de la rivière, voler du coquelicot sa robe écarlate pour boire avec une tache de vin un verre de liberté.
Sont-ce des corps allongés ou les ombres du soir ? Dans le lavoir, les coquelicots se déshabillent.
Ils lavent leur chagrin.
La crépine d’un œil, avec la rétine de l’autre, noue la cataracte derrière les persiennes de ses yeux clos.
De silence et d’obscurité, il vit la seconde qui passe, en apnée. Il laisse l’air lentement s’infiltrer dans ses oreilles.
Quand il ouvre les yeux, le vert des uniformes a disparu, seules subsistent les herbes battues à mort…

ET LEURS TRACES…

Les traces qui semblent, dans l’eau de la rivière, voler du coquelicot sa robe écarlate pour boire avec une tache de vin un verre de liberté.

Sont-ce des corps allongés ou les ombres du soir ?

Dans le lavoir, les coquelicots se déshabillent.
Ils lavent leur chagrin.

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