Les furies amoureuses

Ta faim me rassasit, ô Mi-ra-belle
Ton amour do-ré mi-tige mes attentions
Et mon appétit grandit à chaque intention
Sans jamais connaître le besoin
Car en ta source inaltérable,
Il se ressource.

Cette eau qui donne des ailes
Abonde dans ma gibecière bénite
Lorsque tu tiens son anse pour m’en abreuver ,
Mes altères se vident du plomb
Qui se change en mousse
Et là, le silence s’étale sur mes lèvres,
Qui luisent, vives que l’or
Qui attise tous mes membres de convoitise.

Le petit homme, roi du néant
Devient gallant prince aux charmes pédants
Son royaume demande asile
à la terre de ton cœur qu’il rend fertile de ses présents,
demain sois ma régente, ô Mi-ra-belle
toi dont le parfum, mon élixir, écourte ce règne d’humains,
ton fidèle serviteur.