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L'anti Vitruve
prose [ ]
la sortie du cadre (1)

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par [Reumond ]

2014-09-17  |     | 





Mona Lisa ricane, car elle connaît le secret des perspectives inversées autant que la rigidité des cadres qui nous étreignent de leurs illusions dorées.

Oui, au-delà des Musées, « c’est celui qui dit qui l’est » comme disent les enfants, et c’est de même celui qui regarde qui est regardé en profondeur.

Elle sourit, alors qu’avec mon Waterman hypodermique je lui décoche une fléchette anesthésiante de cannabis tranquillisant. Mon arme est évidemment toute symbolique et l’image éminemment poétique, mais avec toute la précision de la lunette, je parviens à lui tirer le portrait en lui administrant dans le sein gauche une double ration d’encre pour la rendre tout à fait inoffensive.

Même si rien n’est plus facile qu’un safari dans les couloirs d’une iconothèque, et si rien n’est plus simple que de tirer un coup sur un tableau de la Renaissance, restez sur vos gardes, même peint, même verni depuis des siècles, le Sapiens reste un animal dangereux ! ne vous fiers pas aux apparences et ne vous laissez surtout pas berner par ses sourires enjôleurs.

Il en est de même de tous les Sapiens, en photo comme à la télévision ; de cliché en préjugé comme de platitude en écran plat, le Sapiens reste une bête singulière, un animal de cirque, une curiosité de salon dont il faut se défier !

[…]

De notre côté de la toile, nous nous croyons en sécurité ! Entre le fond de tain et le mirage, nous continuons à éluder en niant et nous dénions en éludant avec l’obstination des primates, sans lâcher d’un pouce la banane des apparences. À l’instar de Monseigneur Lustiger, nous sommes tous les métis des dieux anciens et les sang-mêlé d’une biologie alambiquée. Depuis toujours, la dualité nous habite de corps comme elle nous habille l’âme en profondeur, comme un vêtement cousu de toisons et d’écailles.

Entre ces deux identités qui nous écartèlent comme entre Ciel et Terre, nous restons, quoi que l’on en dise, des bêtes bâtardes et des prédateurs barbares. Renvoyant sans cesse le passé à plus tard et torturant le présent au futur, nous sous-estimons encore nos capacités à convertir les bêtes que nous sommes en Humains véritables ; préférant bien sûr fantasmer le surhomme tout en continuant à rêver d’étranges dispositions cérébrales ou d’aptitudes spirituelles qui seraient nôtres et feraient de nous d’extraordinaires créatures au-dessus de tout soupçon !

Nous n’acceptons toujours pas de détrôner nos ambitions titanesques et nos faux dieux, rabaissant sans honte l’animal, sans nous soucier de ce qu’il pourrait advenir de nous qui portons comme des bêtes de trait la même génétique.

Regardez notre esprit captatif, notre besoin de posséder le savoir ou le pouvoir, nos différentes formes de croyance et de fanatisme, notre intolérance et nos exclusions pour ne citer que cela. Ça, c’est plus fort que nous ! Et ce déni que se transforme si souvent en délit, c’est une forme de « négationnismes » ; car nous sommes bel et bien des bêtes attardées ! Nos appendices caudaux ou ce qu’il en reste, nos canines et nos poils en témoignent tout comme notre haute capacité à la sauvagerie et tous nos appétits, sexuels et autres en témoignent, nous sommes bel et bien des bêtes grégaires, des animaux de compagnie instable, à peine domestiqués, des animaux culturels et sociaux péniblement apprivoisés.

Sur l’axe tordu de mes hyperboles, Mona Lisa me tire la langue, elle se réveille, sortant progressivement de sa torpeur d’huile séchée, les yeux mouillés d’une sorte de térébenthine. Mais qu’importent ses grimaces ! Qui est-elle pour me narguer ainsi – sinon le reflet de nous-mêmes ! Et puis, n’en déplaise aux adeptes du Da Vinci Code et aux fanatiques des multiples tétralogies sur le mystère du Mystère, la réalité de la Réalité toujours nous dépasse !

À la mesure du Cosmos, les proportions de l’Humain à venir n’auront pas de frontière et l’humanisme de demain n’aura rien à voir avec ses avatars d’aujourd’hui. Tout y sera relation et connexion. Comme dans l’écriture spéculaire qui orne l’image de Vinci, seul un miroir quantique permettra de décrypter l’homme à venir. Les proportions du corps Humain seront à la démesure de celles de l’Univers. Vitruve comme Vinci qui enferment l’un et l’autre l’homme et l’Univers dans des limites spatiales et temporelles qui sont celles de leur temps se trompent ; L’Homme sera toujours « Autre » !

Effectivement, l’homme vitruvien et les mesures de Vitruve lui-même restent assujettis à l’anthropocentrisme d’une époque comme à une certaine vision de Dieu et de l’architecture du Monde. Mais là où ils semblent en partie nous rejoindre, c’est que l’Homme à venir sera effectivement « numérique ».

Celui de Vinci, malgré ces belles propositions, et l’Homme qui vient n’ont en fait que des nombres en commun ! Mais seul L’Homme connecté au Cosmos aura des proportions quantiques taillées en algorithmes.

[…]

(1) telle cette énigme d’un cadre à neuf points utilisés par l’école de Palo Alto. Les neuf points forment un carré (un cadre imaginaire) dans lequel nous avons, nous Sapiens, cette fâcheuse tendance (toute naturelle) à nous enfermer nous-mêmes. En quelque sorte, nous sommes les otages de nos propres croyances et de nos représentations, celles sur nous-mêmes, sur les autres et sur le Monde. Neuf points qui pourraient être ceux d’un ennéagramme.

Pour éviter cet enfermement, il nous faut sans cesse sortir du cadre. Ici, en faisant quatre droites qui sortent des points. Le quatrième trait nous portant « hors cadre », d’où l’expression « sortir du cadre ».

http://enigme-et-solution.blogspot.be/2013/05/enigme-des-neufs-points-4-segments-sans.html

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