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Le thaumatropisme
prose [ ]
Travaux pratiques et théoriques de poésie existentielle

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par [Reumond ]

2012-05-02  |     | 



TRAVAUX PRATIQUES

Comment fabriquer son thaumatrope

Comment fabriquer à moindres frais un « thaumatrope », ce petit divertissement métaphysique qui est à l’origine des ancêtres du cinéma ?

C’est un simple passe-temps qui permet de saisir, par la ficelle des choses, en quoi l’immanence et la transcendance elle-même, savent se faire cinématographiques (du grec kinêmatos : mouvement), c’est-à-dire, capable de produire ou de reproduire le mouvement par une suite de photographies successives.

Sur ce principe, le thaumatrope, se présente à nous comme une « roue à miracle », ou autrement dit, un « moulinet à mirage », un jeu visuel qui nous donne l’impression de voir une réalité indivisible, une « image unique » là où il y a, dans la vérité d'un recto verso, plusieurs « images distinctes ».

Il s'agit le plus souvent d'un disque de bois ou de carton, sur lequel ont été réalisé par dessin, peinture ou collage, sur chaque face opposée, des représentations différentes : ici, en l’occurrence, sur une face vous pouvez observer comme au zoo un fier animal, le lion,et sur la sainte face opposée, vous pouvez contempler quelques images de dieux grecs ou romains, en ces célestes lieux où du Chaos jusqu’Aphrodite, des générations de dieux se sont mélangées par nature à l’animalité, pour mieux procréer des mortels à leur propre image et ressemblance.

Dans cette théophanie d’un genre particulier, c’est pratiquement comme dans un jeu de marelle, d’un côté vous avez quelque symbole du Ciel, et de l’autre côté, quelque allégorie de la Terre. Tout se passe entre les deux !

Comme le "je" et le " tu" , le « jeu » et « l’enjeu », le « ludique » et « l’illusoire » ont une face commune, un plus petit commun dénominateur qui est l’image, tout, en ce bon lieu du milieu se joue entre les images des deux surfaces.

En faisant tourner rapidement le disque, à l’aide des ficelles ou des élastiques tortillés aux deux extrémités, vous voyez de vos propres vœux ce que vous avez envie de voir !

Les deux dessins se confondent en se superposant, créant ainsi un "champ d’illusion", une suggestion de vie.
L'Illusion d’un mouvement ou d’une nouvelle réalité, c’est tout à fait comme ça, que s’opère par l’opération de l’esprit toute naissance, et en particulier la genèse de l’homme.

À l’aide de ce jeu, que nous comprenons être l’ancêtre des dessins animés, nous saisissons comment s’articulent la vie, le mouvement et l’être ; comment le dessin de l’image, et les desseins de l’observateur, se confondent parfaitement, combien les idées sont mouvantes plus que vivantes, bien que chaque image jouisse de l’inconfusibilité en restant toujours la même, avant comme après le jeu. Tout reste une question d’avatars des images ou des pensées !

Ce jeu permet de mieux comprendre comment fonctionnent nos sens hallucinés et tout particulièrement la vue. Ce jeu de thaumatropisme, permet de mieux comprendre comment la vie est mouvement, comment l’illusion du temps donne vie aux images, aux mots et mêmes aux maux ; et quel est le principe même du film de nos pensées et de nos vies, quand les images s’accumulent dans nos têtes folles pour nous faire prendre pour des lanternes magiques, ce qui n’est que vessies pleines d’images et de soucis.

Alors, à vos fournitures !

Il vous faut de la peinture ou des crayons de couleur, des feuilles de papier, un carrés de carton, un compas, de la colle, de la ficelle ou des élastiques.


pour réaliser votre thaumatrope, c'est-à-dire pour faire du REAL, en tout premier, dessiner à l'aide du compas 2 cercles de 4 ou 5 cm de rayon sur la feuille de papier, et 1 cercle de 4 ou 5 cm de rayon sur le carton.

Puis, réaliser (c’est-à-dire « rendre réel ») les deux dessins complémentaires sur chaque cercle de papier : un animal sur une face et un dieu sur l'autre. Découpez ces cercles dessinés et coloriés, puis collez-les de chaque côté du disque en carton.

Percer deux trous de chaque côté du disque, afin d’y passer la ficelle, ou d’y glisser l’élastique. Enfin, l’œuvre réalisée de vos propres mains de bête et de dieu, retenir le thaumatrope uniquement par les ficelles opposées ; puis, avec attention, faites tourner le disque sur lui-même pour « percer le voir » et entrevoir ainsi dans ce jeu de candide, l’homo erectus que se dresse contre les éléments, et l’homme en marche qui déjà se dirige vers lui-même au-delà de toutes les images.


TRAVAUX THEORIQUES

Avant-propos

Comme le cinémascope est lui-même, un procédé anamorphique qui permet de projeter sur écran large (par déformation de l'image) un film, tous nos films internes et nos déformations, par projection ou transfert, psychologiques, relèvent de la même dynamique et de la même kinésie.

Alors, comment passer de la pratique à la théorie ? Du jeu de thaumatrope à l’enjeu du thaumatropisme ?

Par routine, « nous routinons » la réalité, c’est-à-dire que par habitude nous la boudinons ! En dehors des laboratoires d’alchimie et des oratoires cabalistiques, il semblerait que l’usage des mots et des images ne soit plus véritablement soumis au véritable discernement et à la dissection.

Et si, en poète et spécialiste des assuétudes, je vous parlais un peu de cette véritable compulsion que nous avons pour les mots et les images, je ferais, me semble-t-il, quelque peu œuvre d’analyste.

Mais comme on ne peut, ni ne doit, discerner pour les autres, bien qu’une simple pensée soit déjà une fameuse somme d’images ou de représentations jetées à la figure de chacun, je me permets quand même, si vous me le permettez, de vous soumettre ce simple partage d’idées.

Entre la source et les nuages, le mouvement
Entre les animaux et les dieux, l'homme
Entre les images et les représentations, le monde des idées...

Le ludisme est une capacité de l’animal à part entière et pas seulement du petit d’homme. Et il n’existe rien de plus animal que cet habitus pour les « représentations» ; rien de plus animal que le « jeu», comme rien n’est plus humain que ce haïssable jeu du « Je » !

Le théâtre, le cinéma ou même la poésie en sont de bons exemples et font de l’imaginaire leur crouteux pain quotidien, leur lieu de conflits, de jalousie, de médisances et de rumeurs.

Il y a-t-il, en réalité, une différence entre les attirances morbides pour certaines images et représentations et le goût immodéré pour les choses dites belles, pour l’attrait de ce qui nous semble vital, pour ce qui nous ressemble plus ou moins, puisque ces images de nous cohabitent avec nous, ne dit-on pas « qui se ressemblent s’assemblent ! »

Quelles sont en fait ces images qui nous ressemblent ?

Ces représentations dont nous sommes les témoins et les héros d’un jour ou de toujours ?

Quelle forme d’appétit ou d’appétence avons-nous pour ces spectacles, ces jeux de « je » de miroir et pour ces « jeux » de représentations, de reconnaissance - Pour cet « enjeu » identitaire dont l’image est l’hôte et le repère ?

Politique, religieuse, sociale ou culturelle…, à quelles représentations ou croyances estimons-nous adhérer ? Quel est notre taux d’accoutumance, d’habitude à cette somme d’informations, de clichés que l’on nomme des représentations ?

Comme le petit enfant ingère et intègre la vie dès le sein maternel, nous absorbons les images en masse et les représentations de masse.

Les images stimulent l’imaginaire, l’imaginaire produit des images, imaginaire qui va lui-même produire ses effets, en un cercle infernal dont se nourrissent la culture et la nature humaine. Et ainsi de suite, au fil du temps et des espaces qui se déploient, en raison de ces multiples imprégnations iconographiques et de ces conditionnements, nous ne sommes pas libres ! Nous sommes au contraire de plus en plus formés et déformés, informés et désinformés, programmés et déprogrammés, préfabriqués de toute part, apprêtés de part en part…, toutes ces formes de « reproductions» nous engluent et nous enferment sur elles-mêmes comme sur nous-mêmes.

Par nature, toutes les représentations sont dynamiques et motrice, elles nous poussent à l’acte, comme la parabole du fruit du Jardin des Délices, elles entrainent notre volonté dans ce monde imaginaire, ce plein d’images plurielles qui nous fascinent au plus haut point, et hantent nos journées noires et nos nuits blanches.

À nous gaver d’images délicieuses, nous dégoulinons de superbes panoramas, de ce que nous nommons « Le Beau » ou « La Beauté », car nous sommes nous-mêmes des images et des enfants de la culture, des représentations sociales, civilisées, d’honnêtes représentations et représentants de la morale, du vivre, du voir et du respirer ensemble.

Pompant à tous Baxter, écoutant sur toutes les ondes, sur toutes les chaînes, fumant tous les joints, lisant, buvant, respirant, touchant, captant par tous les pores de notre être en manque, tout « Air », « Came » ou « Pain » digne de ce Nom béni, ce qui nous permettra d’ouvrir les portes du bonheur présent ou éternel.

Ainsi, en nous activant, en nous amusant, en travaillant, en possédant, tout ce qui (que) représente nos images de la vie, nous croyons dur comme « faire» participer à notre éternité. Mais nous oublions l’essentiel, qui est, à un moment donné de notre croissance, un nécessaire retour à la relativité des images.

L’Univers tourne depuis des milliards d’années, il tourne sans moi, sans nous, sans notre petite personne. Que suis-je pour dire « je » et penser « je » dans l’immensité intergalactique de multivers en éternelle renaissance ?

L’imaginaire de la vision, de l’audition, de la gustation, du ressenti…, tout participe à et d’une grande illusion collective. Qui suis-je, sinon l’ombre même d’une poussière de cendrée d’étoile, morte depuis des milliards d’années d’avoir trop brillé dans la nuit.

Même et surtout quand je suis passionné ou amoureux, il y a du psychologique, du spirituel mêlé de relationnel et du physique aussi et surtout dans cette relation naissante ou mourante, il y a des besoins multiples qui remplissent tout mon être, mon lit, mes rêves, mes cahiers…,

Ce qui donne de la consistance à mes rêves et mes valeurs, ce sont en fait que des critères moraux, esthétiques et intellectuels, qui dans l’éternité ne sont que du vent de tourment et dans l’immensité de l’infini, des peines de poussières.

En dehors des perceptions et des images, à partir de quoi percevons-nous l’univers et notre propre existence ?

C’est par cette illusion d’optique, cette déformation des images et des pensées que nous entrons dans la vie. En nous entrainant à corps perdu dans l’irréel et la concupiscence, les avatars de la pensée et des sens sont les ennemis de l’homme.

Vouloir voir, savoir, avoir, pouvoir…, Voir, voir, voir…, répète l’écho du vouloir.

Ce que nous entendons par cette concupiscence, c’est semble-t-il un stade de développement « infantile» qui semble s’éterniser ; c’est le cri du voir et du devoir, celui de notre petite personne qui refuserait de grandir, c’est-à-dire de percer le sens pour aller au-delà de l’ego et du plaisir.

Trois étapes pour percer le voir :

- Voir l’illusion, là où elle est, c’est le premier stade, c’est celui d’une « sensibilisation».

- Accepter l’illusion, c’est admettre que ce que l’on croyait voir n’est pas la réalité, que ce n’est qu’une simple représentation, un avatar de la vérité, c’est un stade second, celui de la « prise de conscience».

- Ce jouer de l’illusion comme un être responsable, c’est déjà passer au-delà du miroir, se tourner vers la lumière pour devenir soi-même thaumotropique.


Nous pouvons bien sûr ignorer ces trois étapes, au grand risque de rester dans une "position possessive", tout entière centrée sur nos perceptions, comme figée au stade archaïque de la bête qui désire. Mais dans cette position ontologique, l’autre ne peut être qu’un objet de désir pour satisfaire nos sens et nos émotions.

C’est naturel, filles de primates, les images singent la réalité ; tels des despotes d’Épinal, les représentations nous mettent les sens sans dessus dessous, elles nous enfoncent dans le corps et dans le cœur des désirs tyranniques, car de mémoire de bêtes, on n’a jamais vu « ça » dans les steppes et les bois ! La réalité de l’homme dépasse toutes les fictions de l’animalité. Partout, l’homme dépasse en image et en vérité tout ce que l’on peut imaginer de l’homme !

Parce que chez ces hominiens, les images et les représentations, les délires sociaux et les hallucinations culturelles et religieuses, travaillent de pair avec la sensualité. De la plus banale image aux plus complexes représentations, du fondamentalisme le plus absolutiste au laxisme le plus libéral, chez l’hominien, cela se révèle tout particulièrement dans une compulsion et une escalade de pulsions sans fin, en une dépendance de plus en plus forte à quelconque produit de son imaginaire, dans ses institutions, ses rituels, sa propre réalité quotidienne, à travers sa quête d’identité, de reconnaissance, selon les courbes et lignes brisées de ses croyances.

À travers l’espace et le temps, les images varient, mais elles sont toujours les mêmes ! La pornographie, les toxicomanies, les arts et lettres…, l’homme étant lui-même le produit d’un imaginaire fou, un imaginaire débridé qui ne désire que désirer.

Il est lui-même le pamplemousse symbolique du jardin d’Éden !
Lui qui se croit supérieur aux bêtes et aux autres créatures, l’homme banal que nous fréquentons, n’est que le fruit blet de sa propre imagination et de ses propres croyances.

Ma petite réalité voulant devenir “La Réalité», ma vérité désirant devenir “La Vérité» tout entière ; le grand danger consistant à confondre nos sensations et représentations, souvent collectives, avec une réalité qui est tout autre et inaccessible pour le moment.

Accumulation de biens, réussite sociale ou familiale, volonté de puissance, séduction des images sociales et culturelles…, à travers le militantisme, le besoin d’aider, d’aimer, de se faire un nom ou de se faire “image» remarquable et remarquée, même l’ombre d’une image semblerait nous suffire tellement nous avons faim et soif de représentation et de reconnaissance !

Mais jamais l’image ne satisfait l’homme, il en faut toujours plus ! Toutes les représentations le laissent sur sa faim, parce qu’elles restent malgré tous ces efforts, des illusions !

La conscience de ce galet blanc et froid que je tiens entre mes mains chaudes et moites, est une conscience minérale plus “cosmique» que mes pauvres états d’âme et que toutes mes pensées tortueuses.

Les sentiments les plus beaux, les plus grands, ceux qui me semblent les plus purs et les plus vrais, sont tous une forme de grande hallucination communautaire, admise par tous, pour tous, comme une réalité à honorer dans les églises, les temples, à célébrer dans les académies et à glorifier dans toutes les chartes et les constitutions.

Des hallucinations probablement instituées dans des institutions estimables par des hommes honorables. Mais elles n’en sont pas moins des hallucinations collectives à vanter dans les écoles et les universités, à fêter en famille, à commémorer chaque année avec fanfare, drapeaux, armes ou cierges bénis.

L’affectivité, la sensibilité (sensiblerie) et l’émotivité, toute nos capacités d’éprouver et de prouver la réalité du monde, d’éprouver personnellement des états d’âme, de conscience ou d’esprit, participe de et à cette grande illusion.

Il en est ainsi de tous les chocs affectifs, et de l’ensemble des réactions que nous éprouvons ; tout est soumis au moule d’une méprise terrible ! C’est là, le cœur même d’une véritable dramaturgie, c’est là que ce cache l’exacte condition humaine, dans un compromis entre l’imaginaire et la réalité, entre l’illusion et la vérité tout entière !

Dès l’origine, si origine il y avait vraiment, tout semble liées à nos organes, mais cela semble “essentiel» puisque nous sommes des êtres incarnés, dans des corps de chair tendre, de chair désirante et délirante. Mais tout cela n’est qu’un chemin d’incarnation, la vie physique et psychique ne semble pas être toute la vie à laquelle aspire la conscience.

Toutes ces facultés ne s’expriment qu’à travers le corps, mais elles ne sont pas le corps, elle ne sont pas en corps, l’illusion du corps et celle d’une pensée vague et houleuse, n’est pas l’Océan !

Car au commencement, il n’y avait que la connaissance sensible, puis vint comme une équation sur le tableau noir de la conscience, le concept et les connaissances intellectuelles et spirituelles des choses de la vie. C’est ainsi que le sage découvrit un matin de printemps dans l’herbe des champs et le chant des oiseaux, que Dieu lui-même était un beau songe au-delà de ses rêves, et qu’une réalité au-delà de ses réalités, existait bel et bien, BEAU et BIEN, il les nomma, alors il en parla à ses compagnons d’infortune, et BEAU et BIEN firent leur chemin ensemble.

Ainsi, dans l’herbe verte des pâturages et la sécheresse des déserts, l’image de Dieu était plus qu’une simple image, elle était une métaphore adorable. Et c’est là justement, que se joue le paradoxe des métaphores, c’est là qu’interviennent et s’origine les symboles, pour parler de l’inconnaissance et dévoiler l’ombre vague de la millionième part d’une réalité d’ailleurs universelle.

C’est là, entre la prairie et la haute montagne, que toutes les contradictions métaphoriques et symboliques viennent se saisir des images et des mots pour les dépasser en les brisants contre la pierre dans le geste colérique, qui est celui même de l’iconoclaste ou un trait de caractère du poète, qui déforme et distord les images du ciel et de la terre pour apaiser les douleurs lancinantes de ses deux hémisphères cérébraux.

D’images en représentations, d’illusion en illusion, c’est une volonté de puissance et de contrôle sur les événements qui me pousse du dedans et du dehors à posséder toujours davantage de connaissance ou de pouvoir, à jouir d’avoirs les plus divers, à me définir et à me justifier moi-même par des images qui sont les miennes.

Et si je vous parlais de tout ce que vous avez toujours voulu “voir» de vos propres yeux comme Thomas. Du savoir, cette dépendance qui vous use la vue sur les feuilles du papier, et dans des livres à l’odeur rance des bibliothèques publiques ; de l’écriture qui se fait floue, et du pouvoir pour “voir», ce désir intense, cette appétence pour la vue, la domination, la puissance qui nous gonfle les veines et les yeux dès que vous croyez voir.

Et si je vous parlais de l’avoir, ce diamant mille fois taillé par les âges, qui brille comme une lueur folle dans nos prunelles d’aliénés ; ce faux trésor qui sait se faire argent et à voir, à toucher, sentir…, car la vue ne suffit pas au sens, elle ne comble pas notre désir de sentir jusqu’aux molécules de l’or.

Et si je vous parlais du devoir, cet appendice de l’âme, qui fait qu’il faut, qu’il faudrait, qu’il faudra…, pour la famille, les amis, la patrie.

Car l’ancêtre même de la pensée, des souvenirs, des dieux, des sciences et du cinéma que nous faisons du matin au soir était “une simple image».

La vie est une thaumaturgie, une simple thaumaturgie dont nous pouvons être les acteurs, les héros, des victimes ou des coupables, mais tout ça reste des images plus ou moins floues et donc de fausses représentations, des illusions d’« optique».

Optique pris dans le troisième sens du substantif sens, celui qui évoque une conversion, un avancement irrésistible dans un sens donné, celui de la vie même; le sens même des vents de l’esprit, d’une direction à conquérir ou d’une opportunité à saisir dans l’aspect tout particulier que prend la vie selon un point déterminé par une perspective sacrée.

C'est un dessein ou un projet, non plus une simple manière de voir, comme un vulgaire point de vue, mais une manière de regarder dans l’optique de percer ce voir, de passer du mirage au miracle, de l’illusion à la prise de conscience. C'est un avancement plus qu’un commencement, c’est entre la source et les nuages, le ciel et la terre, la direction que prend tout homme vivant, mais là encore la vie est pleine d’images à ras bord !



(…)

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