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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-11-22 | | Crotte de Bic ! J’ai encore débordé de la marge, chié le gros mot hors du potiquet, crié à pleines criures et renversé le dictionnaire tout plein d’exclamations sur le beau tapis rouge. Le temps pisse à ras bord, explosant mes mines de plomb minées d’humeurs ; j’ai laissé mes traces d’être transparaitre ; exhibition, là où l’excrémentiel et l’existentiel se mêlent dans le gluau des choses ; à l’ancrage même du corps et des chairs marquées des encres de l’un des débiles traits de mes dessins et de mon écriture saturée d’écriures . De l’être humus à l’être humain quel chemin ! L’urine des pinceaux trace-t-elle des rigoles au méandre de l’Être ? Des sentiers pavés de mots ou bien des calligraphies lettrées pour détourner de l’être ? Lasse est la question ! Dans la criure, l’écriture, l’évidure, il y a-t-il séparation entre la nature et la culture, ou bien il y a-t-il un identique mouvement de flux et de reflux, entre l’une et l’autre ? Faut-il une subtile fécalité pour faire de l’être ? Ne faut-il pas simplement réconcilier la subjectivité et l’objectivité dans un élan salutaire ? Entre les gouaches et le pastel transfusés au papier, c’est au trait de l’être que l’on voit l’homme ; c’est au seuil des marges, au vide des creux que l’on reconnait l’écriure et ses fruits. Devant, derrière, dans les pots, les corbeilles, les tiroirs, les crachoirs … des phrases à perte de mots, des ratures, des trous de mémoire, des traces à perte de vue, des horizons comme des éprouvettes à faire du réel. Quand le sang se fige, ne fait plus qu’un tout d’horloge, et quand la fiente des espaces s’étame tel un miroir nébuleux, quand, où …, dans tous les épanchements des âmes défuntes et vivantes, je peux relire, reliure du ciel et de terre, les mots chiures, déclinés ou conjugués à pleine déraison. Est-ce par purulence ou pure urgence, que les miettes de mots et les tessons de corps, s’inscrivent et s’écrivent à l’infini, là où tout a le goût d’éternité ? Regardez-vous, scrutez la vie dans les reflets et les miroirs d’écriures. Quand l’encre de Chine au fond des encriers ressemble à de la boue, il est temps de poser des questions à la plume : Vase d’être ou fange du paraître, c’est du pareil au même ! Dedans, dehors, le verbe dit la chair et ses chiures d’être, le cri dit l’écrit ainsi va la vie ; entre eux, entre-deux, en pleine création – encore incréée, encrée jusqu’aux majuscules de l’âme, la plume se pavane. Mes multiples encriers sont des brouillons de culture ! La vie s’y déploie, bio diversifiée et folle de s’épandre, encore et toujours – sur le papier et dans les livres ouverts, l’écriture est une musique à pâtés, une calligraphie tâchée de sacrée (…) Extrait de « Criures, écriures et autres chiures d’être »
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