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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-09-13 | | Homophonie, homologie … Les bambins font-ils des mots d’enfant ou les mots font-ils des gosses ? Les poètes jouent-ils avec les mots ou les mots se jouent-ils d’eux ? Le juste milieu ne serait-il pas plutôt de l’ordre de l’attraction des mots sur l’homme, au cirque du langage : Pesanteur de la signifiance sur l’humain et prégnance du signe sur la réalité, poids ou gloire (c’est la même chose) des mots dans l’espace et le temps, dans une sorte de « prise de parole » comme on ferait d’une prise de judo. Prise de mots que l’on pourrait situer sur la même droite qu’un rituel liturgique ou celui des TOC (troubles compulsifs et obsessionnels), ces petites manies littéraires incontrôlables qui vous grisent les pages et vous glissent des pages dans un cercle vicieux qui se fait cercle de fées ou de sorcières selon les bons et les mauvais jours. Math, biologie, linguistique … toutes sont liées en cet hologramme où le Verbe est roi ! En mathématique, il existe une homologie de centre, où les points, les associations et liens s’inscrivent sur le même axe du langage en un point d'intersection de la droite. À l’image des organes anatomique « issus d’une même structure » embryologique et ayant même fonction : par exemple, l’homologie existante entre le bras humain qui tient la plume, l'aile d'un ange ou d’un oiseau. Tout est lié et tant de choses se cachent derrière les mots que nous pensons, que nous lisons, entendons, prononçons ! Tant d’ambiguïtés se créent en des dysfonctions de la communication : malentendu, sous-entendu, distorsions langagières et confusions diverses. Ce que chacun peut écrire, dire et signifier exprime tellement de sentiments bien différents chez l’autre qui lit, écoute ou entend. Le Verbe ne se contente pas des mots il se fait mots pluriel, synergie, dynamique, s’associant toujours à la chair, aux sentiments, aux gestes et faits. Pour vaincre tout malentendu et venir à bout de toute confusion, il n’y a pas d’antidote ! La communication est : fusionnelle ou impossible, choux verts et vers choix, vers à soi contre le verre de l’autre, tchin-tchin, comme les bateaux qui « trinquent du ventre » de Colette. Pure subjectivité : chimère des chimères, monstruosité et création se saillissent, et morale de la préhistoire, l’on ne peut jamais juger du résultat. La poésie comme toutes les formes de langage n’échappe pas à la pesanteur de cette pure subjectivité ! C’est ainsi que, dans l’évangile selon Roland, celui que j’écrie au quotidien, les mots sonnent justes « pour moi » et font écho à « mes propres choix », mes propres voies, ma voix, mon sens des choses, mes essais erreurs, mes valeurs et mes reniements aussi, associant mes ressentis, mes pensées et expériences, mes gestes à mes paroles, dans une authentique incarnation du verbe. Les hommes sont tellement éloignés les uns des autres que j’aime les mots qui sont proches, ceux qui se disent, se mirent dans les mêmes sons, se regardent dans les yeux, les cieux au mieux des homonymies, des alliances, des coalitions signifiées ou signifiantes, des rapprochements de sons ou d’images …, car en un coin de l’Univers (dont l’univers littéraire n’est qu’un fragment de compréhension) tout est liens intimes et synonymes de toutes choses qui soit. C’est là , la folie du Verbe que de lier les impossibles à tous les possibles ; calligraphie réflexe, démence ou folle mécanique que le poète partage à fond les manettes et les clés à mots lettres, et dont il peut vivre en s’exprimant sans prendre forcément sa dose de Valium.
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