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■ Magnolia
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-09-04 | | Merci d’être à l’écoute des choses ! Si tu entends, c’est que tu as l’oreille à coudre le blé aux ailes des moulins à moins que tu ne sois moulin toi-même à moudre les graminées de l’Amour. Ce qui voudrait dire que tu as dans l’œil un phare, une pirouette, un jardin secret, des mots à friser l’espérance et plein de choses encore dans ton coffre à bonheur. Si tu aimes, j’en déduis qui tu es de ceux qui laissent ouvertes leurs portes aux chats et aux chiens, mais aussi aux anges et aux démons, aux spectres de la nuit et aux succubes du jour. J’en déduis un peu hâtivement peut-être, à toi de me répondre, que tu es de ceux qui se mettent à nu pour accueillir la lumière, et qui lèvent la poutre dans leur œil, non pas pour juger et critiquer la paille de l’autre, mais seulement, seulement, pour pouvoir rester éveiller, veilleur devant leur porte ouverte pour jouir de l’accueil et contempler la nature. J’en déduis encore que tu es de ceux qui tendent l’oreille à l’écoute du pas venant, des sons lointains, des accords et des accordailles, c'est-à -dire des liens qui se tissent de portes en cœurs et de bouches à oreilles, et surtout de regards partagés de visu sur toutes les octaves du piano de l’humain. J’en retiens, à te lire au creux des sillons, que la poésie est un chemin de musique, d’observance, d’accoutumance aussi (que l’on ne sait soulager qu’à coups de métaphores), c’est un camé qui te le met entre parenthèses, un camé des mots, « avec la seringue du porteplume », c’est un carnet galopin, au calepin boute-en-train des jours qui te l’écrit : Que les vents mettent bout à bout l’œil et l’oreille entre guillemets, et que souffle la joie. Le doigt dans l’œil et la puce à l’oreille je vois et j’entends que nous nous comprenons j’entends bien et je vois bien que tu as toi-même la plume à décrocher les montagnes, et une âme à percer les nuages de la peur, j’en suis tout heureux pour toi et pour tous les anges qui porte plumes. J’en retiens encore et toujours, que tu as le regard prospère et que tu sais regarder entre les Univers, dans les failles temporelles, écouter entre les gens, les jambes et les genres, d’une oreille médiatrice, et je suis rassuré sur ton sort et sur les sortilèges jetés aux yeux de tous. Qui a vu verra, mais avant « ça » qui entend en temps voulu, dans le bruissement des bambous, la clameur et le glissement des encres de Chine et dans celui des papyrus le chant des roseaux qui jouent avec le nihil obstat Quand la plume griffe ma peau grise, le héros glisse d’une écriture hiéroglyphique très figurative et trop sensuelle, dans le décor, les bruits des corps, des âmes et des esprits à l’écoute des patients comme à celle des impatients. Je remarque que tu as l’œil du photographe pour sculpter les images avec la vitalité de l’aigle pour t’élever au-dessus des soupçons. Je discerne que tu as un motoculteur au bout du stylo pour défricher les terres inconnues, dresser des tentes en des lieux peu croyables, bivouaquer à corps nu au rocher de l’amour, te laisser emporter par la vague et le vent en des terres perdues pour poètes perdus. Tu vas, au font du courage, au bout de la vérité, du pax si figues si raisins, pour dériver d’île en île, de Bastogne à Seraing, afin de retrouver l’âme sort, aux pieds des cocotiers cocottes en papier pour poupées gonflables gonflées de bons mots que donnent du baume au cœur. Afin de retrouver l’aimée, la poupée de papier mâchée, coupée, copiée, collée peau à peau à la feuille où j’écris, j’aime, pacifie, partage … Car entre nous, entre les culs nus portés aux nues et les coups bas menés aux pas, je préfère choisir la troisième voie en me métissant d’ombres et de soleil. Si tu entends les métaphores à la fine pointe de ta plume, c’est que tu n’as plus besoin d’appareil ! Écris plein sens, bavardes à gros mots avec l’aiguillon des regards aiguisés qui s’ouvrent aux choses du réel comme moi, tu es voyeur à en avoir les yeux au beurre noir, béants comme des sourires d’enfant confis de chocolat, des yeux qui parlent vrai, qui parlent gai, et ça, j’aime plus que de raison ! |
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