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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2004-07-18
| Souvenirs d’un bordel byzantin Chasse aux phalanges C’est par mon corps abandonné que je m’en irai, à la chasse aux phalanges pour toi, tout en changeant en une obscurité insensible, jusqu’ à cet endroit les vers poussent leur danse dans la mémoire, la solitude hante, sans réponse, mon ange, la montagne descend par mes veines, la conscience rompt le pain dans un faux pis, au – dessus du carton, partout c’est la guerre, des cloches tintent dans le vide, dans le sommeil à tête sinistre avec des milliers de paupières. De mon médius je refuse à la sérénité un an de plus dans un cri de résignation le mur est un prétexte pour les justes, la paix est à ceux qui pardonnent. Je dois arriver le premier, dans la fente de la langue la nuit couve le blanc des yeux. Le chagrin de te savoir heureuse me suffit. Dans l’étroite odeur du silence je vais nourrir les oiseaux d’un destin de folle, jusqu ‘ici, jusqu ‘ici les temples s’écroulent de trop d’amour. Dans le corps abandonné il y a de la place pour chacun. Souvenirs d’un bordel byzantin L’absurde a accouché entre ses seins, j’essayai d’ouvrir l’oeil noir, des oiseaux inimaginables portaient dans leur bec des morceaux arrachés à une âme cassante. Je te dis, avec la même tristesse: mon crâne est pour moi la chose la plus palpable. J’ allais englober en apocryphe la langue âpre des vaches de Jéricho. Voilà le signe de ces instants de la peau. Au bout stérile de dimanche il y a une femme au coeur gigantesque, sur elle, il neige comme en Russie chaque fois que le ciel s’ouvre ailleurs. La nuit à trente têtes a laissé tomber son bras de sépia au milieu de ces paroles, un adultére à venir. Encore un ange est de retour sur l’échine, à se bourrer de moelle, de minces brins de plasma. Avec la même tristesse je te dis: des cathédrales de feuilles me sont restées vierges, ses lèvres sur les miennes, des poches bleues sous les yeux, des jours sans corps et du byzance. Sur la place entourée de la ville l’enfant au sang d’un atlante expectorait utérus après utérus. Je voulais endurer comme un chrétien orthodoxe la mort de cette fin de millénaire. D’un pas en amont de Dieu on avait changé de pays un matin cloné. Je me suis fait payer les étoiles, sans que personne me voie comme esclave de la névrose, j’imitais en absence l’ombre d’un bordel, delirium tremens, delirium serpentant, une colonie de baisers de mort de beaucoup de morts et la folie de ce temps – là et les mains et les pieds des mains implacable, gastrique, précis. Dans le ventre l’enfant rêve de la réconciliaton avec soi. Pour chacun d’entre nous la cloche avait tinté plus doucement au – delà du pouvoir de la mort, on tirait ses paupières toujours plus bas, de tous nos tympans on faisait un plus grand pour nous entendre appeler par le nom. J’arrive, maman, tel un museau humide et des haras de moi écrasent sous leurs sabots le sortilège. Je t’apporterai plein de sacs de midis et d’absence et cinq millions de signes gothiques. Je t’ai cherché dans les miroirs tournoyant à côté des clowns de la fausse croisade des Jésus sans figure issus douloureusement du ventre pourtant la même croix sur l’épaule, ayant le même corps frêle. Avec la même tristesse je te dis : donne – moi un remède pour les cordes du violon, fais – moi têter tes doigts, cache – moi dans le ventre et laisse – moi y pleurer, chaque fois je prends tes formes je suis puni par le dieu. De vieilles sorcières respirent au – dessus des fleurs idiotes d’automne, entre la peau et les écailles c’est écrit : je vais hurler comme le cimetière au – dessus de tes rêves. C’est alors que le jour se lèvera pour me regarder pendant que de mes dents j’ arrachais les membres des poupées et que je cousais leurs lèvres avec du fil de fer. Dans les lasso de cette triade le temps cohorte compte ses morts, je vais tamiser par mes paumes le ciel tombé exprès, je crains les hérésies, je crains le jour où l’on ne prononcera plus ton nom. Tu restes la créature ayant pleuré par l’oeil Hérode. Tu peux venir nous toucher de ta résignation ont poussé des êtres exsangues et les morts peuvent danser, dans leurs vitraux sans fin, ce qui nous sépare c’est le souvenir d’un bordel byzantin, le pari entre une pute et un chien. Dans ce coin du monde on peut vieillir jusqu’au – delà de la mort. TH Enuma elish – les vers dissolvaient le temps, dans la vapeur étrange du matin je me lavais les mains pleines de pourriture et je maudissais nuit après nuit la sphère innocente. J’ai trouvé mon abri dans un utérus brûlant et limité, dans tes draps misérables où toi, TH, tu m’avais promis des millions de bébés, du sang blanc et de la salive de dieu entre tes cuisses primitivement bâties, je pourrais écrire avec des cunéiformes des pages et des pages rien qu’ au sujet de ma folie et rien qu’en t’embrassant trop de fois sans aucune raison je comprendrai sans espoir l’infame solitude. Trop de fois j’ai fendu en toi ciel et terre, quelque chose d’immense tel une rétine séduisante tuméfiée – enuma elish, des crânes et des utérus jaunes déchirés, géants vissés dans les yeux, mes bien – aimées s’embrassant bruyamment et toi, TH, tristesse incessante tristesse, absurde tristesse, je me rappelle l’uranium pulsé dans l’artère béatitude et horreur morceaux de mémoire tatoués en cunéiformes entre deux battements du coeur, des espaces vastes, paresseux, parfumés, le temps incapable de mourir dans la cathédrale, les neurones vivants de la destruction claustrophobes, impersonnels avortés sur les marches, enuma elish – les pieds marchent sur une âme de bébé. La malédiction de la déesse NYX Les gens ont lutté alors pour chaque bison qui sortait de la parois, le temps était devenu une église, l’église arche, les saints disparaissaient un à un sans douleur, indescriptiblement après chaque jeûne, les icônes ôtèrent leurs habits d’argent, les oiseaux jetaient leurs becs en même temps que leur langue seuls nous, mon amours, nous fumions la liberté de Zarathoustra, le ciseau arrachait la vraie face où, seul, je me promenais les pieds attachés par les chaines de la nuit, toi, tu avais perdu tes cheveux entre les mains du sculpteur, par pitié ou sans pitié la guerre a éclaté dans une pierre d’onix et le chant a changé en cendre, mais ma voix était plus forte, même si je murmurais à ton oreille et l’herbe de la vanité poussait sur le corps. Demain, la lumière de celui assassiné par l’étonnement peut être un morceau d’ argile. Sur le pavé, moins de morts que dans l’âme dans une guerre seulement pour nous, mon amour, je regardais la solitude comme une idole de cosse volée sur la poume d’un manchot. Le monde n’avait plus rien à partager. Sur les cornes d’absinthe le silence des invulnérables et ta trace roulée sur des caresses dans le creuset de la mort j’écrasais mon poème, dans l’oeil de poisson je cherchais. Elle m’a maudit, la déesse, le chemin peint sur la tête voyante, la montagne témoin, la montagne impitoyable, elle compte avec parcimonie la durée de mon dédoublement, un infini comblé et triste. Ils tiraient et les balles sentaient le soufre des ailes de papillons dans l’immense soif sale une obscurité bicéphale perdue dans ton rêve, ma fille, pour un faux roi et un royaume sans relief. Je ne crois pas aux démons et je mens à autrui, sur mon pain je beurre une autre guerre et ma priére, je la jette dans l’ocre. Je ne peins plus de bisons. La jeunesse, boumerang pourri. Le désir de la Mariée d’enfanter d’un millier de bibles Le train était parti le ventre en l’air, les saints étaient indignés en voyant les roues qui faisaient tourner le ciel à leur propre recherche sur une voie enfoncée, je mangeais des étoiles dans un sac vert en plastique, il tombait une pluie monotone lorsque le conducteur annonça l’arrêt suivant dans une coquille d’escargot, quelqu’un avait fondé la fabrique à broyer du verre au coin de mes lévres pour que je ne puisse plus casser des miroirs dans le temple, jadis je portais en moi un sac de clous et une échelle en journaux, j’attendais les gouttes de chlore dans la nuit, dehors il pleuvait des mailles de chaîne, la femme qui sentait le musc me voulait plus inconnu qu’une mouche prise dans l’ambre. J’ étais alors argile et sel, plaie au dos de la mort, rue qui portait aux oreilles du bois de cercueil. Il me fallait venger le désir de la mariée d’enfanter mille bibles. Au ventre du corbillard la voix du fou – putain m’a tinté étourdie, la mort était aveugle et courait pour de bon mi – lapin, mi – femme, personne n’etait mort à cause du néant, tu étais tellement pure ce matin – là les croque – mort n’avaient pas porté serment, on s’ était tatoué en violet. entre le sang et ma montre de poche, elle m’avait aimé en vitesse, sans foi là où les popes travestis en cyclopes philosophaient sur le vendredi saint, cet animal muet s’était sacrifié avec la corde ou pend le blanc du demain, mais le train me faisait tourner sans arrêt. J’ ai jeté le sou au mendiant décidé dans le creux du coeur pour en faire jaillir la soif de mon doigt, écharpe agacée au – delà de la charrette des nourrissons, l’oeil du fou – putain et le désir de la mariée d’enfanter mille bibles. Laissez – moi frapper la mort droit dans l’émail du crucifiement, donnez – moi mille fréres pour enterrer, pour déterrer des secondes, laissez – moi frapper la mort jè vais bien frapper, trouvez – moi sept dieux, sept vieux clous trempés au sang, l’ huile sacrée et personne ne saura ou s’endort ma peur, laissez – moi frapper la mort avant que mes yeux n’accouchent de cimetières d’éléphants, sur une croix de fer l’homme retourne ensemble laissez – moi frapper la mort et personne ne le saura. Les chevaux s’étaient mutilés de façon traître et cubiste, ils nous avaient foulés sous leurs sabots chaque fois que l’on faisait l’amour dans notre coin obscure et pauvre, les chevaux des mauvaises nuits que nous avons nourris d’encens et de tabac sont sortis dans le monde violents, enrayés en guise d’enfant où sont mes ciseaux à sculpter ma passion: dans les serpents qui s’accouplent dans l’ amphore du matin à l’endroit de passage par les os; que les ailes de l’oiseau Kiwi battent pour moi la cloche du pardon, là où sommeillent les saints, là où pleure le fou – putain. Dans l’ergot de ce coq il y a un silence de monastère accouché, pas de klaxons, pas de cloches, pas de voix, les chiens m’aboient pas personne ne pousse dans les chars de lutte, seul un lièvre lime ses dents tout en se rêvant mammouth. Je ne pouvais lui dire que des banalités, je rêvais d’attraper le cheval blanc, l’image nerveuse des anges. Je regardais le numéro de striptease de la fourmi carnivore sur la rétine du triangle d’en face, lorsque tu es sortie – icône folle aimant les dieux au pas de fauve affamé de coeur gros, tabac et judas sur les tempes de l’amour ensorcelés. Je t’ai connue le matin des vaches folles, tu étais voie de tram entre deux pique – niques, je t’ai réveillée avec la morsure perfide du serpent, tu as ouvert les yeux, les paupières telles une circoncision, tu as ouvert les autres yeux, Charon attend dans le creux du signe, l’incompris reste à droite perverse, je t’ai peint mutilé dans la remise à l’horizontale, à ma table la lumiére croasse en tremblant de soif, jè t’ai bu telle que tu coulais, ce matin – là était brûlant, son tympan était humide et je t’entendais. Les corbeaux baissèrent leur regard en fécondant la solitude -ça sent la pierre et les fleurs, déplie mes ailes je veux gémir après les ébats – et j’arrachais famélique des morceaux d’équinoxe avec une prière inverse la mort en chemise de force nue et enterrée dans une pomme presque vierge. Je repeignais la mort sur le mur du monastère, en me souvenant de toi comme d’un ulcére ayant des lèvres tu sentais le lys et les pleurs d’un bébé, je pouvais me vendre au hasard ayant ton soulier rouge suspendu à mon cou, je pouvais tisser ma toile de sac heureux dans la chaleur jaillie avant terme la lumière te désire comme une parure, abdomen au reflux, j’avais besoin de ta faute avant de naître. Dans ma paume le mur s’était dressé, je baisais selon le rituel chaque pierre qui accouchait dans des graines de raisin, par chaque coup je cherchais à briser l’inertie du vide dans le mur, le temps de ma liberté était venu, une tornade d’insoumission, libere et barbare travesti en ébène. Dans le trou de mes semelles je portais des cohortes de pestiférés, lorsque les serviteurs de la mort avaient ouvert la porte dans de la mie de pain au bord de la main absente. Le temps gestant bruissait dans ma peau, les briques avaient collé l’une à l’autre, l’autre coeur battait cassant la fondation du mur. Il me fallait venger le désir de la mariée d’enfanter mille bibles. J’avais trouvé la coquille avant de descendre dans l’écorce du temple pour regarder la naissance du serpent avec une autre paire d’yeux, jè frémissais de tant de vie avec chaque éclat de verre et j’embrassais l’automne veuf, mais le train m’emmenait toujours plus loin. Le lièvren s’était niché dans les talons de l’esprit, la guillotine avait tranché en rouge cardinal la montagne en chiffon et personne n’avait compris pourquoi le bourreau s’était enfui dans le lagon de clous, de toute la banlieue il ne restait plus que l’arc de triomphe, les dictateurs étaient morts fusillés avec des âmes aveugles, c’était le temps des chercheurs de fossiles dans le grand vide la soif du fou – putain, dernier désir avant la pendaison. Le serpent cache dans son ventre un synode de prêtres somnambules. Il pleuvait sur la virilité de la mort, il pleuvait des gémissements et du nectaire, les vaches du dieu Apis déplacées au seuil de la fabrique à broyer du verre grasses et blondes comme elle l’avait été jadis, la bien – aimée que je grandais dans dans de fausses mailles ma Laponie de rêve, tintement décidé en attelles derrière la nuque, une femme comme des ciseaux entre deux messes du soir, un Freud aux oreilles jaunes, ton absence. De la clepsydre du grand égaré vient une essence de flûte, durant les jours de la genèse personne ne saura rien de personne, le fou – putain plantait des cathédrales, dans le ventre de la mort, dans la mer de lait mille têtes chastes. Je cherchais l’immobile d’au – delà de personne. Dans cette lettre les signes graphiques doivent rester vierges. Mon Dieu ! Des troupeaux de lumière extasiant les vivants et les morts des milliards d’anges plébéiens, Mon Dieu, c’est moi qui enfanterai à sa place mille bibles. Les mâchoires du smog Temps exhumé danse arabe avec des bus britanniques, rassasiement par la plainte, le fou condamné à répéter des solitudes arbitraires, dans une coupe organique des oreilles liquides, des sentiments. Une pute s’est prostituée en apparence. Les mâchoires du smog harcèlent, percent, isolent des gens, des chiens, la mémoire. La porte s’ouvre, un dieu de carbone baise vulgairement mon impuissance. La parole est obligée à venger la procession des sages. Cri bref, moitiés symboliques d’éternité, l’empreinte d’un papillon converti dans l’immédiat. Le nourrisson rêve de l’héritage d’une mort virtuelle, quitte l’image plangée dans la mort, dans la confusion, Le clôné va recevoir sous la peau des vitraux illimités. Le chemin continue là où le soleil ne brille pas. Le nouvel ermite, la souffrance du refus, extase euthanasique l’image d’un signe gothique systématiquement exposé. Miroirs tournants Indécis, le corps tournant dans la séduction, lumière propre, occulte d’aucune couleur, ascése dans l’oeil interminable réflexion vivante de la limitation, de la lamentation d’un destin violent, la couleur de fond élevée au – dessus de l’idée la trace d’un martyre par oxydation, le fondement d’un son défloré, mes accessoires de théâtre incomplets, le geste de mimer le monde comme une putain sentimentale le corps d’une naissance repeinte de façon obsedante, l’Image d’un créateur impulsif la volonté d’aimer par des miroirs tournants. Si près Les roues tournent dans les yeux du fou sur des kilométres et des kilométres à n’en plus finir, un cheval rouge et un printemps plus petit passeront à côté et toi tu m’oublieras. Des mondes d’absinthe Je recrée avec une impatience déprimante une dimension impropre, moyennant l’exode d’un soi dans un autre soi. Aveuglante, la torche de la solitude. Je reste encore voyageur dans des mondes d’absinthe envoûtant, incité dans ma propre putréfaction. |
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