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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2003-12-17 | | Je cache dans mon coeur le nom de l'illusion, car je n'ai pas la force de le prononcer - il brisera le miroir qui me protège de moi-même et puis deviendra silence à jamais. Je devine le nom des embruns tièdes qui font frissoner la plage de ma peau, mais après quelques accords son chant de sirène sur l'immense étendue ne sera qu'un écho... Mon chemin de nuages s'efface et s'endort comme le fil d'une légende dans le brouillard du temps, mais je n'ose pas frémir au son de ton vrai nom et je ne peux pas croire que tu me tendes les bras! Où va-t-il, mon poème, vers quelle île de mystères? Il ne peut pas nager, il a perdu ses ailes. Pour lui n'existe plus ni la mer ni la terre et loin, à l'horizon, ne l'attend que le ciel. J'ai appris par coeur tes mots de tendresse - ta raison les dérobe, mais ton âme les dévoile. Je ne fais que les lire et les relire sans cesse - sur le sable d'argent escale des algues noires. Dans mes yeux se fondent ton visage, tes caresses, toi, ma fenêtre ouverte, mon silence, mon abri! Mais je ne peux pas croire que je te fais renaître! Ce n'est pas ma lumière que ta nuit a choisie.
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