agonia
francais

v3
 

Agonia.Net | Règles | Mission Contact | Inscris-toi
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial

Poezii Rom�nesti - Romanian Poetry

poezii


 


Textes du même auteur


Traductions de ce texte
0

 Les commentaires des membres


print e-mail
Visualisations: 4603 .



Mômerie des cinq postes d\'Amour
poèmes [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [Pernette_du_Guillet ]

2006-11-11  |     |  Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt



LE PREMIER POSTE

Amour, craignant qu'ayez abandonné
Lui et son train, en éloignant sa cour,
Soudainement m'a ce paquet donné,
Me commandant par le chemin plus court
Vous faire entendre, ainsi que le bruit court,
Qu'il n'y aura de vous belle ni laide
- Si ainsi est - qu'il ne laisse tout court
Pleurer en vain son secours et son aide.


LE SECOND

J'ai dépêché hâtivement
Ce Courrier, pour tant seulement
Vous aller deux petits mots dire
Que je n'ai eu loisir d'écrire.
Si lui donnez créance et foi,
Comme vous voudriez faire à moi
Par celui qui, dessous ses ailes,
Range le coeur des Damoiselles.


LE TIERS

Amour, qui au vif m'a tâté
Du haut renom de vos louanges,
M'a de si loin, et tant, hâté
Que, sans craindre chemin gâté
De tant de pluies et de fanges,
Et sans dormir que tout bâté,
Suis venu voir vos faces d'Anges,
Que je trouverais bien étranges,
Si, après avoir tant couru,
Je n'étais de vous secouru.


LE QUART

Si vous voulez qu'Amour, ce puissant Dieu,
Ait chez vous tant soit petite place :
Certes il veut loger tout au milieu,
Et plus haut lieu de votre bonne grâce.
Si le voulez, je vous puis dire en face
Que, nonobstant que je sois son Courrier,
Si veut-il bien que tant vers vous je fasse,
Que je lui serve à présent de fourrier.


LE CINQUIÈME

Ce petit Dieu, qui s'est fait maître
Des tendres coeurs des Damoiselles,
M'a fait, je ne sais comment, naître
Un doux espoir plein d'étincelles,
Que, qui court pour Dames si belles,
Ne souffre travail ni émoi.
S'il est vrai, je ne veux pour elles
Épargner mon cheval, ni moi.

(Pernette du Guillet, Rymes LV-LIX)

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii La maison de la litérature poezii
poezii
poezii  Recherche  Agonia.Net  

La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politique de publication et confidetialité

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites! .