agonia
francais

v3
 

Agonia.Net | Règles | Mission Contact | Inscris-toi
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial

Poezii Românesti - Romanian Poetry

poezii


 


Textes du même auteur


Traductions de ce texte
0

 Les commentaires des membres


print e-mail
Visualisations: 4945 .



Je connais un étang
poèmes [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [Renée_Vivien ]

2006-08-29  |     |  Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt



… il est, au cœur de la vallée, un étang que
l’on nomme l’Etang mystérieux.


Je connais un étang qui somnole, blêmi
Par l’aube blême et par le clair de lune ami.

Un iris y fleurit, hardi comme une lance,
Et le songe de l’eau s’y marie au silence.

Aucun souffle ne fait balancer les roseaux.
Le ciel qui s’y reflète a la couleur des eaux.

Le flot recèle un long regret lascif et tendre,
Et le silence et l’eau trouble semblent attendre,

Là, les larges lys d’eau lèvent leur front laiteux.
Les éphémères d’or y meurent, deux à deux…

Je choisirai, pour te louanger, les paroles
Qui coulent comme l’eau parmi les herbes folles.

Les lys semblent offrir leur coupe bleue au jour :
C’est l’élévation des calices d’amour.

Les éphémères font songer, tournant par couples,
A des femmes valsant, ondoyantes et souples.

Les lotus léthéens lèvent leur front pâli…
Ma Loreley, glissons lentement vers l’oubli.

Dans un royal adieu, tenons-nous enlacées
Et mourons, comme les libellules lassées.

Je te dirai : « Voici l’Etang mystérieux
Que ne connaîtront point les hommes curieux.

« Viens dormir au milieu des lys d’eau… L’iris tremble,
Et nous nous étreignons, nous qui mourrons ensemble… »

… Je connais un étang qui somnole, blêmi
Par l’aube blême et par le clair de lune ami.

Et, sous l’eau de l’étang, qui mire les chimères,
Des femmes vont mourir, comme des éphémères…

(Renée Vivien, À l'heure des mains jointes, 1906)

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii La maison de la litérature poezii
poezii
poezii  Recherche  Agonia.Net  

La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politique de publication et confidetialité

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites! .