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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-05-22 | |
Arrière Esterhazy: Un homme
~ Il y a un homme. Il grossit. Quand je lui crie: sale bête! il imagine une côtelette et jamais le chien errant, efflanqué, grelottant devant la porte. Jamais. Il y a un homme. Je l'aime. Je règle mes pas sur ses pas dans l'illusion de l'avoir trouvé. La poésie, c'est peut-être ça. Il y a un homme. Il passe des heures sous la douche. L'eau bouillonne et ruisselle et sur le miroir qui s'embue je griffonne: "j'étouffe" et le nom de son corp flottant, imprécis. Mais il s'évapore toujours. Quel salaud! Il y a un homme. Il voudrait que je sois sa maman. Il y a une femme qui m'aime d'un amour d'homme. Soûle, rejétée, elle me sonne et sa voix retentit dans la nuit. Le matin je m'éveille le dos sanglant. Elle ne se souvient de rien. Il y a un homme. Il connaît 183 femmes. De près. Pour le moment. Je suis son refrain après chaque vingtième et chacune d'elles est mon refrain. Il y a un homme. Ses lèvres remuent en synchronie avec les miennes en suivant le rythme de la même page. Soudain, une bousculade nous entraîne: tous nos hivers passés, des questions, d'étranges malfaiteurs et sa mère qui prépare des gâteaux insipides et leur choisit des noms parmi les titres de mes poèmes. Arrière Esterhazy: Un homme 2 ~ Il y a un homme devant ma porte - la certitude d'une position perdue. Il grimpe dans l'escalier et je ne comprends vraiment pas ce qu'il veut dire par ce: j'ouvrelaportancvdnagamaa Il y a un homme. Il tourne autour de lui-même déchiré en ombres et confus parmi les immeubles qui poussent à nouveau dans l'impatience de l'espace étroit et encombré. Il veut s'appuyer contre l'obscurité, chercher un appui dans l'obscurité, il veut être Borges. Il y a un homme. Il supporte tous les noms par lesquels je le remplace. Il ne peut pas dormir, et moi, je sors sur le balcon qui donne sur d'autres balcons et je fume, je fume jusqu'à la dernière chanson des derniers ivrognes. Et je suis cendre et fumée. Je suis nulle part. *** Années d'indifférence ~ Une fois rentré à la maison il ôte son chapeau qu'il ne voit pas Bonsoir Puis il franchit quelque chose Fixe ses regards sur une autre chose Il dénoue son foulard qu'il ne voit pas Effrayé par ce brusque aveuglement c'est pourquoi dans leur vie c'est pourquoi tout ce qu'elle porte peut-être avec l'âge ou à cause des somnifères ou parce-que le ficus... Hier on lui a débité un tas de choses sur les présages et les ficus n’est-il pas vrai que leurs feuilles meurent au moment précis où le passé t'accable toujours ce chagrin qui revient comme une douleur fantomatique lui explique-t-elle l'air absent et lui arrange son foulard *** Selon la carte ~ Daily mail, des boîtes de Coca-Cola, feuilles d'étain, coquilles brisées, mégots, une vieille armoire de bois noircie, le coucher du soleil authentique. C'est ça l'Eden. La station de tramway et la plage dans l'ouest de l'Athènes. *** Traduit du bulgare: Lucia Sotirova
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