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■ Magnolia
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-02-25 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
La hache la façon de tenir un verre brisé
La négation d’une fausse note les clous les fards Le sens commun les algues les ravins l’éloge tout ou rien La pourriture astrale et le reflet de son délire La lune de rosée et beaucoup d’animaux gaillards Dans cette ville disparue dans cette ville camarade L’orage vagabond ses prunelles éclatée son feu virtuel Le brassage des graines des germes et des cendres Coin des Acacias masqué d’odeurs le sable fait la moue. Lune la feuille fleur le sein et les paupières lourdes Les longs baisers de la balafrée aux cheveux pâles Qui m’accompagne toujours qui n’est jamais seule Qui m’oppose le flots des non quand les oui ne pleuvent pas Elle a pour elle sa faiblesse machinale Les gémissements incessants de l’amour L’introuvable gorgée d’eau vive La décevante gorgée d’eau neuve Elle a pour elle les premières et les dernières fumées Légères les fourrures mortes de chaleur Le sang des crimes qui défait les statues négatives Elle est pâle et blessée et taciturne Elle est d’une grande simplicité artificielle Velours insondable vitrine éblouie Poudre impalpable au seuil des brises du matin Toutes les images obscures Perdues dans l’étendue de sa chevelure diurne. (Paul Éluard, La Vie immédiate, 1932)
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