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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2009-01-28 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
Dans le silence de la nuit alors que s’évanouit
L’éveil des hommes derrière leurs paupières, La forêt s’écrie : « Je suis la puissance Que le soleil a fait jaillir du cœur de la terre. » Cependant la mer reste calme, Disant en son cœur : « La puissance est à moi. » Dit le rocher : « Le destin m’a érigé En édifice jusqu’au jour du Jugement dernier. » Cependant la mer reste quiète, Disant en son cœur : « L’édifice est à moi. » Dit le vent : « Comme je suis étrange, Séparant le ciel de la brume. » Cependant la mer demeure calme, Disant en son cœur : « Le vent est à moi. » Dit le fleuve : « Comme je suis pur, Étanchant la soif de la terre. » Cependant la mer demeure quiète, Disant en son cœur : « Le fleuve est à moi. » Dit le mont : « Je resterai élevé Tant que perdureront les étoiles au sein de l’univers. » Cependant la mer reste calme, Disant en son cœur : « Le mont est à moi. » Dit la pensée : « Je suis la reine, Et il n’est d’autre reine au monde que moi. » Cependant la mer demeure assoupie, Disant dans son sommeil : « Tout est à moi. » (Khalil Gibran, Merveilles et curiosités, 1923)
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