agonia francais v3 |
Agonia.Net | Règles | Mission | Contact | Inscris-toi | ||||
Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial | ||||||
|
||||||
agonia Textes Recommandés
■ Voir son épouse pleurer
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-08-28 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt - Les cloches sont parties… Les grosses cloches les premières. Ou les petites, que sait-on? si diverties, Si pimpantes de s’en aller toutes légères! – Leur jupe bouffait autour d’elles; Et le battant ne disait rien, Comme un oiseau blotti dans une cage. Elles volaient sans ailes, Par des chemins à elles, très anciens, Des chemins bleus au-dessus des nuages. - Les gros bourdons, parfois devant, parfois derrière, S’essoufflaient à vouloir montrer qu’ils allaient vite. Et les petites cloches des couvents Ou des églises de campagne, si petites Qu’elles semblaient des gobelets d’enfants, si fières D’aller quand même à Rome – étaient devant, Derrière, et partout à la fois, toutes légères… - Les enfants regardaient en l’air, criant : Bonjour! Les gens d’âge levaient aussi la tête, Mais ne les voyaient plus de leurs yeux clignotants. - Et les enfants attendent leur retour, Comme une grande fête. Les gens d’âge attendent aussi, comme on attend Quand on n’est plus bien sûr de croire aux œufs de Pâques… - Cependant, il faut croire aux miracles, toujours. Resonnez les Matines, frère Jacques! Je vois les cloches reparaître, se hâtant… - De leur jupe, sur les jardins, glisse autour d’elles Tout le printemps de Rome, et chaque battant S’échappent, aux Alleluias, deux hirondelles. (Sabine Sicaud, Poèmes d’enfant, Poitiers, Cahiers de France, 1926)
|
||||||||
La maison de la litérature | |||||||||
La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Politique de publication et confidetialité