agonia
francais

v3
 

Agonia.Net | Règles | Mission Contact | Inscris-toi
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial

Poezii Românesti - Romanian Poetry

poezii


 


Textes du même auteur


Traductions de ce texte
0

 Les commentaires des membres


print e-mail
Visualisations: 4048 .



LES FLEURS DE FÈVES
poèmes [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [Sabine_Sicaud ]

2008-08-26  |     |  Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt




Une odeur de vanille, insistante, si douce…
Les fèves sont en fleurs!
Un papillon, puis deux, entre les jeunes pousses –
Déjà, ce long parfum plein de douceur…
Il tient tout le vallon que suit la route,
Il envahit la plaine, toute.
Les fèves sont en fleurs…

NÅ“uds de satin, blanches cocardes,
Coquillages de nacre où tremble un signe noir,
Fleurs de fèves! Tendez vos petits encensoirs
À ce bon vent chaud qui musarde…
Étagez vos blanches cocardes!

Droites, en velours vert-de-gris,
Les feuilles, bien en vain, montent la garde!
En vain, chacune a pris
Comme un reflet d’acier, doublant son velours gris!

Moi, je sais, fleurs de fèves,
Que vous faites semblant de vous presser autour
De cette lourde tige où s’épaissit la sève.
Grelots de ce hochet trop lourd
Vous sonnez, à vous-mêmes, votre rêve…

Des ailes! Vous voulez des ailes et je sais,
Quand le vent joue à la raquette dans la plaine,
Que ces volants qui vont et viennent,
Ces petites plumes qui montent, c’est
Vous, rien que vous, les fleurs de fèves, qu’on suppose
Immobiles, sur le pied vert qui vous retient.

Une part, une autre se pose…
Qui s’en doute? N’avouez rien.
Vous deviez, si près de la terre,
Y demeurer peut-être? Allez,
Moi, je sais que l’on n’est cette chose légère,
Un papillon d’avril, que pour voler!

Pourquoi les arbres seuls auraient-ils sur leurs branches
Des papillons pouvant ouvrir leurs ailes blanches
Et jouer dans le vent, pourquoi?

Demain, haussant un petit doigt
- Écrin velu de la première cosse –
Vous nous tendrez un rang de perles, déjà grosses,
Et vous serez des fèves sages, sans parfum.

Demain, les papillons s’en iront un à un
Vers les acacias de la colline…
Le vent jouera plus loin, c’est tout. Votre odeur fine,
Insistante, si douce, votre odeur
Nous l’oublierons… Nous l’oublierons déjà, fèves en fleurs…

(Sabine Sicaud, Poèmes d’enfant, Poitiers, Cahiers de France, 1926)

.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii La maison de la litérature poezii
poezii
poezii  Recherche  Agonia.Net  

La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politique de publication et confidetialité

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites! .