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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-08-13 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
La nuit, toujours,
Nous entendons des pas s’approcher Et la porte s’échappe de notre chambre, Toujours, Comme les nuages émigrés! Qui extraira, chaque nuit, Ton ombre bleue, de mon lit? Les pas viennent et tes yeux sont pays, Et tes bras, un siège autour de mon corps. Les pas viennent. Mais l’ombre qui me dessine, pourquoi fuit-elle, Shéhérazade? Les pas viennent mais n’entrent pas. Sois arbres, Que je voie ton ombre. Sois lune, Que je voie ton ombre. Sois poignard, Que je voie ton ombre dans la mienne, Roses dans la cendre! La nuit, toujours, J’entends des pas s’approcher Et tu deviens tous mes exils, Toutes mes prisons… Essaye de me tuer En une fois. Ne m’assassine pas De ces pas qui s’approchent! 1972 (Mahmoud Darwich, La terre nous est étroite et autres poèmes)
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