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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-05-23 | | LE THEATRE DE LA VAGUE Un essai poétique du poète Roland REUMOND, Introduction et présentation (1) « La Mèr est un théâtre dont nous sommes les acteurs » Chaque vague est à lire comme une méditation, « Un flux presque métaphysique » C’est une triple lecture que requièrent les poèmes de Roland REUMOND ; Chaque vers, étant comme un ensemble de propositions concrètes, formant une dialectique trinitaire, une dynamique, celle de la vague : « Entre Ciel et Terre, flux et reflux … Des choses se disent. » Invite à marcher sur l’eau, comme une marche des eaux et des pensées, reconnaissant le caractère inséparable de propositions qui pourraient paraître contradictoires : « Comme si la Terre était là , antithèse du Ciel, Et qu’entre deux, mon cœur balançait Aux rythmes de ses passes d’eaux …» Propositions, que l'on peut unifier dans une catégorie supérieure, comme une synthèse magistrale = Celle de « La Mèr », dans un dynamisme de la matière, où vents, airs, terres, algues, eaux, sables … évoluent sans cesse sous l'angle du VERBE, du souffle, de l'Esprit. Des choses et des mots, que chaque lecteur ou auditeur, doit parcourir s’il veut « Éprouver les vérités de sel, que chaque flux contient ». - Des vérités concrètes, bien incarnées : « Corps - Construction en plein air, adossée aux falaises nues, Creusées de vents et de concepts plus ou moins creux » - Des vérités sémantiques, hautement symboliques : « Sans violer notre intimité, Elles sondent l’être jusqu’aux reins » - Et enfin, des vérités Spirituelles, directionnelles, à flanc de REEL : « Auditorium du vent et de la pluie, Sang et vie qui coulent au grand théâtre des frissons moites, Comme coule le sang et l’eau du côté du VERBE en croix. » Une incontestable trilogie, « comme une confidence salée », dans une grande cohérence de modifications éthiques ou ontologiques, que chaque lecteur, chaque auditeur, est invité à lire et à vivre à son tour, pour son propre compte. Dans son « théâtre de la vague », Reumond met une place une scénographie bien personnelle, où son engagement chrétien et ses formations en biochimie, en philosophie et en théologie se déploient et se disent dans un triptyque à trois sens (sensibilité-signification-direction), comme modèle de croissance pour chacun de nous. En connaissance de cause, « Le rideau est levé, la mer est pleine, cela est fait, ceci est fête, La marée marie le Ciel à la Terre, et cela est bon ! » Bonne lecture LE THEATRE DE LA VAGUE (FRAGMENT) Le rideau est levé, la mer est pleine, cela est fait, ceci est fête, La marée marie le Ciel à la Terre, et cela est bon ! Dans l’amphithéâtre des côtes à côte, Les monstres marins remontent à la surface des mémoires. Hémicycle des craies, destinées à dessiner des marelles géantes Pour les observateurs d’absolus à la margelle de l’imagination. Falaises, arènes de craie, équipées pour écrire au tableau noir des nuits hantées, De tous les spectacles et spectateurs d’Etretat Tapis au fon d du NOUS. Comme si la Terre était là , antithèse du Ciel, Et qu’entre deux, mon cœur balançait aux rythmes de ses passes d’eaux, Et de ses propres mots de passe, au cœur du labyrinthe des puzzles, sans Dessus dessous et sans voix. La vague à l’occasion d’y montrer son meilleurs côté : Un flux presque métaphysique, un bruissement d’ailes, Dans les tympans de la nuit des croyants, Qui révèle la Présence des anges, dans tous leurs états Gloire et Louange ! Le théâtre de la vague est là pour éprouver les vérités de sel, que chaque Flux contient - Verso d’eau salée, dans les baignoires et les orchestres Destinés aux spectateurs du Grand Art, voyants du Grand Œuvre. Avec l’Espace-temps comme salle d’opération, L’arrière fond comme chausse de scène, La plage comme proscenium, LA MER Est un théâtre dont nous sommes les acteurs. Au balcon, un moyen de rétablir l’ordre, les émotions contradictoires, Les doutes au cintre de la raison, aux coulisses des méninges. Fauteuil, œil, main, bouche, corps - Construction en plein air, Adossée aux falaises découvertes, pour dire notre nudité, notre pauvreté D’être en dérive, blessés que nous sommes. Creusées de vents et de concepts plus ou moins creux, Foyer des perspectives, galerie d’images salées, Loge poétique, pour voyeur et prophètes, Parterre de vagues, planche humide, plateau d’eau, Dans les projecteurs du soleil levant et couchant. Les monstres marins remontent à la surface des mémoires Au promenoir des peaux, aux rampes des chairs, Les rideaux se déchirent entre le lieu Saint et LE TRES SAINT, Entre le haut et le TRES HAUT, l’autre et le TOUT AUTRE, Entre le Ciel et la plage, le vent souffle fort dans le trou du souffleur. Entre Ciel et Terre, flux et reflux … des choses se disent. Les vagues continuent à vaguer sans violer notre intimité, Elles sondent l’être jusqu’aux reins, jusqu’au cœur, L'endroit où lecteur et acteurs, vous jouez la vie, vous aussi. Le CŒUR, là où l’écrivain saigne à la scène, Là où il manque toujours des pièces de théâtre au puzzle. L’aménagement artistique qui est un montage de surface, ne peut suffire car tout est dans les profondeurs de l’ETRE. Dans un parc de pièces d'eaux en mouvement, Entre l’angoisse de la nuit et l’écume des jours, La mer bave, la vague en bave, d’une écriture qui en vaut la lecture. Auditorium du vent et de la pluie. Sang et vie qui coulent au grand théâtre des frissons moites, Comme coule le sang et l’eau du côté du VERBE en croix. Au jeu du chat et de la souris, souriez, la vague est reine ! (…) (1)Bibliographie : « LE THEATRE DE LA VAGUE » Un essai poétique du poète Roland REUMOND introduction et présentation par H. SOULED |
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