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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-05-13 | |
Elle est super chouette cette Mèr d’images moites et salée comme sueurs venant d’un autre âge. « Nage et écrit ! » dit le vent. Alors j’écrie « Oh douces vagues ! "
Sur la surface de mon œil - sur ma peau, dans le port imaginaire de mes pensées, j'écrie L’IMAGINATION DE LA MER Entre Mère et Mer Ciel et Terre Elle ne sait plus qui ELLE EST La Mèr ! J’aime être bercé par ses Sels Et par ses mains noueuses d’eaux Dans ses vagues qui donnent sens aux choses J’aime le roulis de ses mots Le tangage de ses vers irréguliers Le choix de ses horizons incertains Et son VERBE fait CHAIRS ouvertes Comme plaies aux vents Elle nous nomme par notre NOM La Mèr Chaque vaguelette est un ange D’eaux Comme déchu de son perchoir de vent Qui flue chérubine docile Séraphine à même nos paupières Ouvertes béantes à l’Infini Quand la Parole se fait chaire Tribune-enclave des vents Ring-Falaise où se battent les gros mots Autour de grosses vagues enceintes d’air Alors l’envie d’écrire LA Mèr Me prend à la crampe des doigts L’eau y fantasme de bouillonnements Et de gels absolus Givres Qui donnent plein sens aux choses Des sensations de fièvre Des significations mystiques Des directions transcendantes On peut dire qu’Elle bouillonne ou gèle Dans tous les sens La Mèr Vapeurs à même la plume Qui écrit ces mots ELLE n'arrête pas de bousculer De nous retourner comme conversion Dans un tourbillon effréné D’évaporation-ascension J’aime le ressac de ses vagues Aux falaises de mon corps Le corps à corps des maux Qui se disent mot à mot Au loin, la raie tire à AILLES Déployées sa ligne d’horizon Entre le firmament et l’escarpement des terres Là où gite le poète Le priant Nu dans des vents d’humilité Ou nu dans le souffle violent de l’Esprit Qui porte TOUTE CHOSE Coquille Saint-Jacques à même l’iris Poissons au creux des mains balnéaires Les baleines à bosse Savent par cœur ces creux et ces détours des mots Elles savent les menaces de la pollution Et le chemin de l’Evolution Au bateau ivre de ces poèmes liquides Je veux apprendre par cœur La Mèr Vague par vague Pour qu'elle me squatte à son tour Quand un noyer squatte le vague La mer entière pleure le glas Elle est super chouette cette Mèr D’images moites et salée comme sueurs Venant d’un autre âge « Nage et écrit ! » dit le vent Oh douces vagues ! Sur la surface de mon œil Dans le port imaginaire de mes pensées Roland REUMOND
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