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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-04-06 | | Inscrit à la bibliotèque par Anne Brunelle
Lorsque tes mains s’envolent,
mon amour, vers les miennes, que m’apporte leur vol ? Pourquoi s’être arrêtées brusquement sur ma bouche, se faisant familières comme si lors, avant, je les avais touchées, comme si avant couru sur mon front, sur ma taille ? Leur douceur s’avançait en volant sur le temps, sur la mer, la fumée, sur le printemps aussi, et quand tu as posé tes mains sur ma poitrine, j’ai reconnu ces ailes de colombe dorée, reconnu cette argile, cette couleur de blé. J’ai passé mes années à marcher, les quêtant. J'ai franchi les récifs, gravi les escaliers, les trains m’ont ramené, dans la peau du raisin je croyais te palper. Le bois m’apporté un beau jour ton contact, l’amande m’annonçait ta secrète douceur, lorsque ma poitrine tes mains se sont fermées et là comme deux ailes ont fini leur voyage.
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