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café à la turque
poèmes [ ]
(péninsulaire)

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [Salvamaria ]

2008-04-06  |   

Literary Translation - Translations of classic and original poetry and other materials %Ce texte est une suite  | 



les couleurs pesaient
leurs longueurs d'onde
sur une seule seconde

de vieilles maisons de la cité,
des rues étroites,
des tramways, des places publiques,
des pigeons, des statues
et du monde

beaucoup de monde
où je cherche
un visage et un geste

près du mur en pierre, au fond du jardin, une femme s'approche de lui

- as-tu du feu?
- je croyais que tu me demandais au sujet du bateau.
- un bateau de poche?
- comment le sais-tu?
- je le sais.

pendant un petit moment il ne dit plus rien. puis ils se turent longuement
il y aura du temps pour gravir la montagne
la solitude le perdit dans la Péninsule

de l'autre côté,
enveloppé par des mirages à midi
le sentier vers la plage

dis un numéro. tu dis sept et tu as oublié, en moi, une part de toi.
dis-le pour le fruit mûr. tu dis neuf. je dis huit.

de nouveau, nous jouons à la marelle
entre la meule de paille et le hangar…

les pages de journal se sont rebellées

…au vent, des écailles de poissons et des plumes de mouettes. quelque chose de plus propre que l'air du grand large me passa par-dessus la tête … un nuage de fumée, comme une ligne courbe qui ne dépend pas du chemin, couvrit le tout dans un moment présent...

c'est comme ça que j'ai commencé à voir de nouveau
en laissant au hasard un dé bleu

au début, seulement dans le rêve
puis dans les gouttes de pluie

les livres avaient les coins usés
parmi des signets
des notes, des dessins et des peintures

il se rappela quelque chose
porte sa main à la poche.
sourit
jusqu'au moment où
dans le parfum des fleurs jaunes
il trouva un nouveau commencement

entre la plage et la falaise
une tour renversée
sur deux cieux
comme deux grands cercles
de la bille ayant roulé dans l'escalier
un matin d'une soirée

les couleurs pesaient
leurs longueurs d'onde
sur une seule seconde

une falaise et une plage
dans une péninsulaire rencontre
avec ce jour-ci, avec hier et demain
dans un jaune, un dé et un chien



Constanța, 28 mars 2008
(pour Alex & Matei)


(d'après "cafea la nisip" (peninsulară), Ioan-Mircea Popovici)

...................
Montréal, 5 avril 2008

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