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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2008-03-14 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
« Aah si le jeune homme était de pierre… »
Que ne suis-je une pierre. Faut-il, toutes les fois que deux yeux regardent dans le vide, Que ces nuages me dispersent, Nuages? Et toutes les fois qu’une oiselle égratigne un horizon, Que je quête une idole? Faut-il, toutes les fois que luit une guitare, Que mon âme cède À son trépas dans l’écume des navires? Faut-il, toutes les fois qu’une femme se trouve femme, Qu’un éclair, jailli de ma hanche, m’illumine Et me consume? Faut-il, toutes les fois qu’une mauve se fane, Qu’un oiseau pleure sur un rameau, Qu’un mal m’atteigne Ou que je m’écrie : Ô ma patrie? Faut-il, toutes les fois que les amandiers fleurissent, Que je me consume en eux? Toutes les fois qu’ils prennent feu, Que je sois fumée et mouchoir, Que le vent du nord Me déchire et que la pluie efface mes traits? « Aah si le jeune homme était de pierre… » Que ne suis-je une pierre. 1984 (Mahmoud Darwich, La terre nous est étroite et autres poèmes)
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