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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-04-13 | |
D’UNE HERBE À L’AUTRE
Chaque vague répond aux questions de la mer. Chaque ride nous questionne. Porter la main sur l’eau, c’est blesser chaque atome. L’unique se fait multiple. D’une herbe à l’autre, je caresse du doigt une tête brisée. J’écris avec les bras tendus d’un survivant, cherchant la source dans la maison en flammes, la douceur d’un lac bleu dans les débris du monde, les grincements de cordes dans la fosse d’orchestre. J’ouvre la porte au chien, aux nuages, au soleil. Les sources ont des yeux pour tous. Les arbres ont des mains pour secourir le vent. La parole a des dents pour mordre dans l’espoir. La pomme a des pépins dans les pas du verger. On doit s’attendre à tout. On peut mourir ailleurs qu’en soi-même. Avec mes pas piaculaires dans une forêt d’aroles, je cherche la trompette égarée. Avec des mots à l’endroit, des images à l’envers, je tricote une source au milieu du désert. Une maille saute toujours comme une vague se noie. Trop de guerriers font taire la voix bleue des enfants. La mandorle est habile à cacher sa lumière. Même les colombes sous la poudre ont l’air de corbeaux. Je laisse des pétales en mémoire de rien, une lumière imaginée renaissant de la cendre. Nous sommes tous des pièces d’un grand puzzle épars. Un mince fil de paroles me rattache à la vie. N’en faites pas un nœud coulant. Si on m’enterre, on ne retrouvera qu’un squelette d’oiseau, un coquelicot en sang, un insecte en prière. 13 avril 2006
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