agonia
francais

v3
 

Agonia.Net | Règles | Mission Contact | Inscris-toi
poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
armana Poezii, Poezie deutsch Poezii, Poezie english Poezii, Poezie espanol Poezii, Poezie francais Poezii, Poezie italiano Poezii, Poezie japanese Poezii, Poezie portugues Poezii, Poezie romana Poezii, Poezie russkaia Poezii, Poezie

Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial

Poezii Românesti - Romanian Poetry

poezii


 


Textes du même auteur


Traductions de ce texte
0

 Les commentaires des membres


print e-mail
Visualisations: 1593 .



Ainsi j’étais là
poèmes [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [felipe ]

2006-03-30  |     | 






Ainsi j’étais là

Au bord ce fut le premier matin.
J’étais là comme toujours
au seuil des averses
dans une rue en crûe.
Le fleuve de conscience.
Une rame plongée,
engluée dans les ocres
et la terre de Sienne,
soulevant des mots,
des gestes, des remous.

Ce n’était pas si loin,
pourtant si profond,
si proche des blés indolents
balançant mollement leurs épis
hérissés d’ergots et d’épines.
Ce pourrait être
épilepsie de couleurs
jetant encre rauque
sur la plaine de la Crau,
le cri d’un oiseau au ciel
surjeté dans le vaste vide,
quelque autre dérive sans nom,
la mer morte repliée,
sans le sel ni l’esprit.

Ou bien une lampe fossile
dans le puits artésien
comblé par le silence.

Je ne pousse pas la porte,
lui fais espace,
afin que nous puissions passer,
se mêlent les veines des serrures,
les pênes et nos clefs assemblent
le grand désir des arbres de partir,
ancres de la forêt, enclaves, lisières.

On clouait aveuglement
le vol des nocturnes
pour que ne revienne
avec le jour
l’obscurité de la nuit.

cuivre sur la mare détachée,
oscillation des plis,
ondulations,dermes envasés,
germe des déchirures,
argile du ciel repoussé
à travers la trame
artères trouées de lunes
et d’intempéries,
grains noirs grincements
des rouilles de la pluie.

Peut-être aurais-je pu être
verticalité de l’If
le pourquoi ?
tendu de sa question.
Linéarité du canal ?

mais,
mon grand-père tissait
dans la nuit de sa cave
les lins entremêlés.

J’étais là pour dénouer l’obscur.

J’ai déjà dit
l’en dehors.
La rue,
ses odeurs de pluie
et de pain chaud.

Je vais tourner à l’angle
de cette page froissée,
disparaître du paysage.
Je ne serai plus là,
rien n’aura changé.
Le temps coulera dans
un autre espace de la réalité.
Personne ne demandera
si je suis devenu
ou si je demeure,
ni même si je ne suis plus,
qu’une réminiscence.

Je serai passé
de l’autre coté du miroir,
dans l’envers,
le regard des roussettes,
ces sombres épines drapées
dans le tulle noir du voyage,
les chrysalides
qui soudain se déplient
inventent l’espace
d’un seul battement d’ailes.

Il n’y aura plus de distance.
J’écrirai, dans ce temps
hors limite, sans trace
que la coulée vertigineuse d’un vol
scindant les molécules de l’air
puis les refermant
avant qu’il ne puisse même
murmurer l’effraction
de cette blanche traversée.
Enfin je reprendrais ma place dans
la généalogie mouvante des branches.

Ainsi acclimaté le temps
-qui-de-nous-se-joue
dessus la rivière l’étang
les carpes,
de vieilles femmes bavardes
intriguent dans les bulles
de l’air passant

le vêtement de l’étang
cuisses cuivrées des filles
fluctuance des jours

périls intempéries
grains noirs de l’ivresse
détachée oscillation
plis à verse
ondulations.
Cils, claustra des regards

Nefs murmurées
conclaves des vaisseaux
comment briser de la mer
la pierre écumante
saillie des étraves
plèvres respirations.

( Sans doute partagé
le goût de cidre amer,
sur la table posée
l'effervescente houle
d'un Eldorado.)



.  |










 
poezii poezii poezii poezii poezii poezii
poezii
poezii La maison de la litérature poezii
poezii
poezii  Recherche  Agonia.Net  

La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net

E-mail | Politique de publication et confidetialité

Top Site-uri Cultura - Join the Cultural Topsites! .