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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-03-30 | | Ainsi j’étais là Au bord ce fut le premier matin. J’étais là comme toujours au seuil des averses dans une rue en crûe. Le fleuve de conscience. Une rame plongée, engluée dans les ocres et la terre de Sienne, soulevant des mots, des gestes, des remous. Ce n’était pas si loin, pourtant si profond, si proche des blés indolents balançant mollement leurs épis hérissés d’ergots et d’épines. Ce pourrait être épilepsie de couleurs jetant encre rauque sur la plaine de la Crau, le cri d’un oiseau au ciel surjeté dans le vaste vide, quelque autre dérive sans nom, la mer morte repliée, sans le sel ni l’esprit. Ou bien une lampe fossile dans le puits artésien comblé par le silence. Je ne pousse pas la porte, lui fais espace, afin que nous puissions passer, se mêlent les veines des serrures, les pênes et nos clefs assemblent le grand désir des arbres de partir, ancres de la forêt, enclaves, lisières. On clouait aveuglement le vol des nocturnes pour que ne revienne avec le jour l’obscurité de la nuit. cuivre sur la mare détachée, oscillation des plis, ondulations,dermes envasés, germe des déchirures, argile du ciel repoussé à travers la trame artères trouées de lunes et d’intempéries, grains noirs grincements des rouilles de la pluie. Peut-être aurais-je pu être verticalité de l’If le pourquoi ? tendu de sa question. Linéarité du canal ? mais, mon grand-père tissait dans la nuit de sa cave les lins entremêlés. J’étais là pour dénouer l’obscur. J’ai déjà dit l’en dehors. La rue, ses odeurs de pluie et de pain chaud. Je vais tourner à l’angle de cette page froissée, disparaître du paysage. Je ne serai plus là , rien n’aura changé. Le temps coulera dans un autre espace de la réalité. Personne ne demandera si je suis devenu ou si je demeure, ni même si je ne suis plus, qu’une réminiscence. Je serai passé de l’autre coté du miroir, dans l’envers, le regard des roussettes, ces sombres épines drapées dans le tulle noir du voyage, les chrysalides qui soudain se déplient inventent l’espace d’un seul battement d’ailes. Il n’y aura plus de distance. J’écrirai, dans ce temps hors limite, sans trace que la coulée vertigineuse d’un vol scindant les molécules de l’air puis les refermant avant qu’il ne puisse même murmurer l’effraction de cette blanche traversée. Enfin je reprendrais ma place dans la généalogie mouvante des branches. Ainsi acclimaté le temps -qui-de-nous-se-joue dessus la rivière l’étang les carpes, de vieilles femmes bavardes intriguent dans les bulles de l’air passant le vêtement de l’étang cuisses cuivrées des filles fluctuance des jours périls intempéries grains noirs de l’ivresse détachée oscillation plis à verse ondulations. Cils, claustra des regards Nefs murmurées conclaves des vaisseaux comment briser de la mer la pierre écumante saillie des étraves plèvres respirations. ( Sans doute partagé le goût de cidre amer, sur la table posée l'effervescente houle d'un Eldorado.)
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