agonia francais v3 |
Agonia.Net | Règles | Mission | Contact | Inscris-toi | ||||
Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial | ||||||
|
||||||
agonia Textes Recommandés
■ Magnolia
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2006-02-22 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt
Ah ! La belle pleine Lune,
Grosse comme une fortune ! La retraite sonne au loin, Un passant, monsieur l'adjoint ; Un clavecin joue en face, Un chat traverse la place : La province qui s'endort ! Plaquant un dernier accord, Le piano clôt sa fenêtre. Quelle heure peut-il bien être ? Calme lune, quel exil ! Faut-il dire : ainsi soit-il ? Lune, ô dilettante Lune, A tous les climats commune, Tu vis hier le Missouri, Et les remparts de Paris, Les fiords bleus de la Norvège, Les pôles, les mers, que sais-je ? Lune heureuse ! Ainsi tu vois, A cette heure, le convoi De son voyage de noce ! Ils sont partis pour l'Écosse. Quel panneau, si, cet hiver, Elle eût pris au mot mes vers ! Lune, vagabonde lune, Faisons cause et mœurs communes ? Ô riches nuits ! Je me meurs, La province dans le cœur ! Et la lune a, bonne vieille, Du coton dans les oreilles. (Jules Laforgue, Les Complaintes, 1885)
|
||||||||
La maison de la litérature | |||||||||
La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Politique de publication et confidetialité