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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2005-10-25 | | Inscrit à la bibliotèque par Valeria Pintea
Au clos de notre amour, l'été se continue :
Un paon d'or, là -bas, traverse une avenue ; Des pétales pavoisent - Perles, émeraudes, turquoises - L'uniforme sommeil des gazons verts Nos étangs bleus luisent, couverts Du baiser blanc des nénuphars de neige ; Aux quinconces, nos groseilliers font des cortèges ; Un insecte de prisme irrite un coeur de fleur ; De merveilleux sous-bois se jaspent de lueurs ; Et, comme des bulles légères, mille abeilles Sur des grappes d'argent vibrent au long des treilles. L'air est si beau qu'il paraît chatoyant ; Sous les midis profonds et radiants On dirait qu'il remue en roses de lumière ; Tandis qu'au loin, les routes coutumières Telles de lents gestes qui s'allongent vermeils, A l'horizon nacré, montent vers le soleil. Certes, la robe en diamants du bel été Ne vêt aucun jardin d'aussi pure clarté. Et c'est la joie unique éclose en nos deux âmes, Qui reconnaît sa vie en ces bouquets de flammes.
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