agonia francais v3 |
Agonia.Net | Règles | Mission | Contact | Inscris-toi | ||||
Article Communautés Concours Essai Multimédia Personnelles Poèmes Presse Prose _QUOTE Scénario Spécial | ||||||
|
||||||
agonia Textes Recommandés
■ Voir son épouse pleurer
Romanian Spell-Checker Contact |
- - -
- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2021-08-08 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt lettre à une amie lointaine Je ne suis pas cloué sur le plus absurde des rochers Aucune prouesse ailée ne me visita jamais De l’abîme aucun chœur ne monte vers moi Si ce n’est parfois le hoquet d’une cargaison de naufragés Inutile de préciser Que je n’ai cure d’un état civil établi à l’évidence par pure nostalgie Je ne suis balafré d’aucun bec complaisant Menacé d’aucune vengeance sérieuse pour le reste Les difficultés de la rétrovision se compensant fort bien par l’élargissement de la vision Je ne broute pas la panique Je ne rumine pas le remords Tout juste je picore parmi l’ordinaire saison Guettant le temps d’un bref éclair (le temps dit mort) le sillage d’un acquiescement perdu ou si l’on veut d’un ordre PS Mais si toute sève s’est abolie Si le courant se refuse Si défaille l’alizé Si même pollen et sable ne m’arrivent natal Si de moi-même à moi-même l’inutile piste s’effraye et se poursuit Que mon seul silence me livre D’un coup dans le creux du gésir La jubilation mal déchiffrée d’un magma solitaire Cavalier du temps et de l’écume (Aimé Césaire, Comme un malentendu de salut…, recueil inédit, in La poésie,1994)
|
||||||||
La maison de la litérature | |||||||||
La reproduction de tout text appartenant au portal sans notre permission est strictement interdite.
Copyright 1999-2003. Agonia.Net
E-mail | Politique de publication et confidetialité