Je respire un lever de soleil

en espérant comprendre son coucher
ensuite je plie le rêve
dans un tabloïd crasseux
d'histoires aux couples étranges
et appétences frivoles

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je renverse les abysses
et les transforme en cimes
en dépit de ceux qui conquièrent les hauteurs
comme une affaire personnelle
aux sherpas et aux masques d’oxygène
enfermés ensemble
en un graphique coloré

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légèrement désuet
tel un poète qui respire les mots
avec l'espoir de déchiffrer l'abîme
si inutile
que l'addition ne semble qu'un calcul
de nombres pairs
à travers deux poumons
fatigués de respirer
presque noirs de tant de pensées blanches
que peuvent s’amasser entre deux fumées
engendreuses d'illusions

puis je m'endors profitablement
entre deux jours inutiles
couvrant ma solitude
de rêves
(traduction - Amalia Achard)