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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2017-11-08 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt Avec un air nouveau sorti du fond des âges Et son petit chapeau sur sa tête de roi mage Tout guilleret et beau, le voilà sur ma page Fier de chanter bien haut d'où il vient Sans bagages, comme le vent du large Ses traces disparues On l'a peut-être vu à Rome ou à Dieppe Il y a deux ou trois siècles Ou en Andalousie ou Mésopotamie C'était bien rien pour lui de se dire fils de Noé Il s'appelait Léo ou peut être Émilien Un peu de sang latin pourtant des cheveux blonds Et des yeux vert banquise donc il était du nord Il était minuit cinq quand il a touché terre, un hiver C'est beau la terre, c'est grand la terre, c'est bon la terre Mc Donald ou Herman ou peut être Charlemagne Il avait mille noms Se bâtit deux cabanes, attendit le printemps Une femme se coucha ensemencée par lui Le cuir, le lait, le tabac Il a touché à tout avant de savoir lire Touché à l'eau, à l'ours, à l'odeur, à la nuit Le jardin était pur, les attelages magnifiques Médéric, Dominique, quarante-deux fils uniques L'océan dans les criques, une boutique à musique Et des tiques plein la peau, des écorchures au dos Les saisons sont les filles des montagnes éternelles Grenier, moisson des corps, à faire rêver les rois Et alors, du dehors, la misère et la guerre Il remonta la côte, le courage, la faute Toujours recommencer, le pont toujours tombé Aux enfants nouveau-nés, ses racines à force Après trente ans d'années, au vent roule l'écorce C'est beau la vie, cadeau suprême, je viens de lui Ma robe pleine de trous, à genou ou debout Comme un loup de légende Quand je suis délaissé, je pense que je viens de lui Et ma douleur s'enfuit Pour cette vie, merci Léo ou Émilien L'avait scellé l'année, la lune va se lever Ma femme dort, je vais dehors encore viendra l'aurore Les morts c'est pas notre pays à l'ancêtre et à moi Puisque moi je suis là avec des fils pareils à lui 1974
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