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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2017-04-12 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt De tes haches à tes pieds je veux faire un long voyage. Moi, plus petit qu’un insecte. Je vais parmi les collines, elles sont couleur d’avoine avec des traces légères que je suis seul à connaître, des centimètres roussis, de blafardes perspectives. Là se dresse une montagne. Jamais je n’en sortirai. Ô quelle mousse géante ! Et un cratère, une rose de feu mouillé de rosée ! Par tes jambes je descends en filant une spirale ou dormant dans le voyage et j’arrive à tes genoux, à leur ronde dureté pareille aux âpres sommets d’un continent de clarté. Puis je glisse vers tes pieds et vers les huit ouvertures de tes doigts, fuseaux pointus, tes doigts lents, péninsulaires, et je tombe de leur haut dans le vide du drap blanc où je cherche, insecte aveugle et affamé ton contour de brûlante poterie ! (Pablo Neruda, Les vers du Capitaine, 1952)
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