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■ Marcher dans la Lumière, prise 2 ![]()
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-05-24 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt L’amour est fou, l’amour triste, Il pleure au fond de tous les yeux, Ne lui cède jamais : résiste Crois-moi, n’aime pas – Si tu peux ! Ton paisible bonheur s’ignore ; Si tu te trouves malheureux Les amants le sont plus encore Toi reste libre – Si tu peux ! Le baiser est une blessure Dont se marquent les amoureux, Épargne-toi sa meurtrissure. N’en donne jamais – Si tu peux ! La plus simple et la plus jolie Te trompera toujours le mieux Elle dira : « j’aime » folie ! Ne l’écoute pas – Si tu peux ! Si tu peux vis sans espérance, Sans foi, sans amour et sans dieux À ces auteurs de la souffrance Tu retourneras… – Si tu peux ! (Jeanne Neis-Nabert, « Carnets d’une morte » in Silences brisés, 1908, pp. 86-87)
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