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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-04-23 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt Là -bas vers l’occident une petite ville Au bord de l’Océan s’endort sous le ciel gris, La pluie entre les seuils vermoulus se faufile L’ouragan fait gémir les toits endoloris. On entend vers le soir le vol des tourterelles Disputer aux corbeaux les vieux nids du clocher Jusqu’à l’heure ou tombant dans leurs battements d’ailes, Le sonore Angélus vient les effaroucher. Les paysans lassés ramènent les charrues, Un mendiant tardif retourne à son réduit, L’ombre emplit les recoins des misérables rues Un enfant qu’on endort pleure au fond de la nuit. Et dans un grand jardin où croulent les tonnelles, Avec les rêves morts parmi les fleurs d’été Se dispersent au vent de pâles immortelles Autour d’une maison pleine d’obscurité. Oh ! que me voulez-vous souvenirs trop fidèles Fantômes du passé, dites que voulez-vous ? Jardin, maison, clocher, chansons, battements d’ailes, Vous me fûtes amers pourquoi m’êtes-vous doux ? Le monde ensoleillé m’ouvre son vaste asile Je n’ai pas de regrets, je n’ai pas de pays… Qu’ai-je donc à pleurer ? Une petite ville, Là -bas, vers l’occident s’endort sous le ciel gris… (Jeanne Neis-Nabert, « Poèmes » in Silences brisés, 1908, pp. 33-34)
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