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■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-04-21 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt À l’assaut des grands murs monte l’obscurité ; Mais les fenêtres d’or sous l’opale des lampes, Tendant sur le fond noir leurs divines estampes, Ouvrent aux yeux perdus leurs golfes de clarté. La vague des nuits meurt au bord de leurs croisées Comme un sombre océan aux plages de soleil, Et la vie, en couleurs tièdes, pastellisées, Mesure son image à leur cadre vermeil. Les amants enlacés y penchent leur vertige ; Le cœur lourd de langueur en l’extase du soir Celles qu’on n’aime pas encor viennent s’asseoir, Pâles d’attendre en vain quelque vague prodige. Somnambules troublés de pressentir peut-être La mort qui dans la nuit soulève les verrous… Les vieux vont s’accouder à la blonde fenêtre Pour un mystérieux et dernier rendez-vous. Tandis que l’on devine à travers les rideaux Au rythme familier de lentes mélopées De petits bras d’enfants, toutes enveloppées Des femmes aux seins nus avec leurs doux fardeaux. ………………………………………………………. Ô tiède profondeurs des fenêtres décloses Que déchire en sanglots un arpège soudain… Autels illuminés, vers qui tout le jardin Balance, éperdument, l’encensoir de ses roses. Jusqu’à l’heure où la nuit, jetant son flux vainqueur, Submerge tour à tour leurs îles de lumière Et que seule à rêver, debout à la dernière Je me sens toute la nuit inonder tout mon cœur ! (Jeanne Neis-Nabert, « Poèmes » in Silences brisés, 1908, pp. 39-40)
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