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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-04-05 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt Octobre se lamente au tombeau de l’été ; Abîmé sanglotant en son grand deuil orange, Il déchire en lambeaux ses voiles dans la fange Et sur la terre froide étend sa nudité, Les ouragans jaloux arrachent ses dépouilles, Les nids tombent flétris entre les roux tilleuls. Dans la brume où sans fin pleuvent les lentes rouilles Tous les végétaux morts se tissent des linceuls. Une invisible main parmi les vents errante Saisit brutalement les feuilles en leur vol, Froisse en l’air frissonnant leurs failles amarante Et les effrite en pluie or et sang sur le sol Entends, ô triste cœur, l’élégie en bémol Par les rameaux tendus en cordes soupirantes Que tord au fond des bois et brise encor vibrantes Dans les arbres pareils à de bruns violons, La virtuosité folle des aquilons ! C’est toi qui viens rêver en ce décor d’automne ; Ton ombre nostalgique assise à l’horizon Regarde fuir en troupe immense et monotone, Les oiseaux migrateurs parmi l’effeuillaison. Les forêts ont perdu leurs onduleuses franges Le dernier des oiseaux a disparu là -bas… Connais-tu le pays des fleurs et des oranges ? Meurs, ô triste Mignon, tu ne l’atteindras pas ! (Jeanne Neis-Nabert, « Arc-en-ciel » in Silences brisés, 1908, pp.17-18)
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