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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-03-11 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt Ces murs protecteurs et ce plafond fraternel et ces trous d’ombre et cette grande ombre et ce plancher de fer et moi sous mes seuls cheveux Quand par la fenêtre déjà cette aube hypocrite et généreuse quand dans le ciel cette mortelle incohérence et cet espoir sacré et cette éblouissante création et moi moi mes morts dans mon dos et leurs doigts lourds et ce nombre fatal et leur bruit dans mon silence et leur effrayant silence dans mon désert Et moi cherchant la clarté comme un homme de faim moi cherchant parmi la chevelure des larmes mon propre jour moi criant mes cris glacés dans ce vide inhumain et moi ne trouvant dans mes cris que la nuit décédée et ce grand rire de pierre inattaquable (Alain Grandbois, Les Îles de la nuit, 1944. Initialement publié en 1934 in Poèmes, Hankéou, Chine. Le cinquième des sept poèmes de ce petit recueil de trente-deux feuillets.)
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