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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-01-31 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt Quand elle s’inclinait au bord des eaux dormantes Pour mirer son visage ou moissonner des fleurs, Elle avait la beauté des lointaines amantes Aux yeux toujours emplis de rêves ou de pleurs. -Sans ailes, frissonnant, tombé de son asile Un oiselet craintif gisait sur le sentier ; Et la mort s’emparait du pauvre être fragile Que ne soutenait plus la branche d’églantier. Mais la femme le vit étendu sur la mousse Et le prit en sa main pour le poser au nid ; Tandis que d’une voix pitoyable et très douce Elle dit en rêvant : Dormez, pauvre petit ! - Le vent qui s’embaumait baisait sa tresse blonde Et faisait palpiter les cimes des rameaux ; Le soleil matinal tombant des Cieux sur l’onde, Dans le lac éveillé caressait les roseaux. -Un enfant reposait sur les berges désertes, Les mains pleines de fleurs et de fruits savoureux Dont il avait rougi ses lèvres entr’ouvertes, Avant de s’endormir, enfin, lassé des jeux. Elle vint… s’attendrit devant cette innocence, Et sans le réveiller l’attira dans ses bras, Avec ces mots divins qu’on murmure à l’enfance Qui bercent le sommeil et ne le troublent pas. Comme Il était tout seul, abandonné, la Folle Craignant que le soleil ne lui rouvrit les yeux, Le glissa doucement sous l’eau tranquille et molle, Tandis que dans son nid, l’oiseau chantait joyeux ! - Brest, 1901 (Jeanne Neis Nabert, alias Sijenna, Humble moisson, 1903, pp. 74-75)
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