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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-01-24 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt Voua aviez à votre corsage Une rose de mon bouquet, Et la fleur était votre image, Je vous l’avais dit en secret. Au coin rieur de votre bouche, Auprès de votre œil caressant, S’était reposée une mouche Et vous m’avez souri vraiment. J’osai vous demander, Marquise, De prendre votre blanche main, Mais votre lèvre de cerise Me répondit : « non, non, demain. » Et l’on commençait la pavane : Au doux rythme des violons Vous passiez, ombre diaphane, En glissant dans les vieux salons. Et vous faisiez la révérence Au blond marquis votre amoureux, Vous marquiez les pas en cadence. Vos regards étaient langoureux. Alors j’aurais donné, Madame, Pour ces regards de vos beaux yeux, En ce monde, jusqu’à mon âme, Et, dans l’autre, ma part des cieux. Mais vous dansiez toujours, Marquise, Comme on marche sur une fleur, En riant de façon exquise, Vous m’avez déchiré le cœur ! Le printemps merveilleux se fane, Tous les amours savent finir : Non, rien, depuis cette pavane N’a jamais pu nous réunir. Voua aviez à votre corsage Une rose de mon bouquet, Et la fleur était votre image, Je vous l’avais dit en secret. Brest, avril 1900 (Jeanne Neis Nabert, alias Sijenna, Humble moisson, 1903, pp. 28-29)
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