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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2015-01-14 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt I Le soir était venu… Les étoiles naissantes S’allumaient en tremblant Pour inonder bientôt de lueurs caressantes Tout le grand firmament. L’astre des nuits jetait sur le feuillage pâle Sa troublante langueur. Tes yeux purs rayonnaient à sa clarté d’opale ; Et l’automne rêveur Donnait aux vents légers des voix douces, plaintives, Pleines d’apaisement, Des caresses d’amour, frôleuses, fugitives Comme le battement D’une aile harmonieuse errant sur la nature ; Ainsi l’Ange du soir, quand l’ombre va venir, Agite sur l’enfant sa grande aile et murmure Un chant pour l’endormir. II On entendait monter la confuse prière S’élevant dans la nuit, Des soupirs affaiblis de la nature entière, Mêlés au vague bruit Monotone et lointain de la ville endormie Qui vagissait rêvant. Le mystique Angelus jetait en harmonie L’âme du vieux couvent. Une feuille tombait dans l’herbe jaunissante Avec un grand frisson, Et notre âme attentive écoutait, palpitante Vibrant à l’unisson ! Ô nuit que je passais près d’elle ! La dernière ! Reviendras-tu jamais ? Étoiles, prendrez-vous encore votre lumière Sans charmes désormais ? Mais toi, lorsque le soir viendra bercer ton rêve Et voiler le ciel bleu, Aurez-vous un soupir, une prière brève ? M’aimerez-vous un peu ? Quimperlé, novembre 1898 (Jeanne Neis Nabert, alias Sijenna, Humble moisson, 1903, pp. 23-24)
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