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Ballade d’un jour de juillet
poèmes [ ]

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -
par [Federico_Garcia-Lorca ]

2014-12-14  |     |  Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt




Des grelots d’argent tintent
Au cou des bœufs.

« Où t’en vas-tu, ma belle,
Soleil et neige ?

-Je vais aux marguerites
De ce pré vert.

-Tu ne redoutes pas
D’aller si loin ?

-Ni le héron ni l’ombre
N’effraient l’amour.

-Crains le soleil, ma belle,
Soleil et neige.

-Il s’éteint pour moi
Et à jamais.

-Qui es-tu, blanche fille,
Et d’où viens-tu ?

-Je reviens des amours
Et des fontaines. »

Des grelots d’argent tintent
Au cou des bœufs.

« Que portes-tu aux lèvres
Qui les enflamme ?

-L’astre de mon amant
Qui vit et meurt.

-Que portes-tu au cœur,
Fin et léger ?

-L’épée de mon amant
Qui vit et meurt.

-Que disent tes yeux noirs
Si solennels ?

-Mon désespoir cruel
Qui toujours blesse.

-Que veut dire ce voile
Noir de la mort ?

-Hélas, je suis la veuve
Triste et sans biens

Du comte des Lauriers
Sous les lauriers.

-Si tu n’aimes personne,
Qui cherches-tu ?

-Le corps de mon beau comte
Sous les lauriers.

-Tu cherches donc l’amour,
Veuve infidèle ?
Je souhaite pour toi
Que tu le trouves.

-Les étoiles du ciel
Sont mes désirs.
Où trouver mon amour
Qui vit et meurt ?

-Il repose dans l’eau,
Fille de neige,
Couvert de nostalgies
Et d’œillets blancs.

-Ah, chevalier errant
Par les cyprès,
C’est une nuit de lune
Que je te donne.

-Ah, Isis enchantée,
Fille sans miel,
Aux bouches enfantines
Versant ses fables,
Moi, je t’offre mon cœur
Faible et fragile,
Pauvre cœur que blessèrent
Les yeux des femmes.

-Non, chevalier galant,
Reste avec Dieu.
Je vais chercher le comte
Sous les lauriers.

-Adieu, la demoiselle,
Rose endormie,
Tu vas chercher l’amour,
Et moi la mort. »

Des grelots d’argent tintent
Au cou des bœufs

Et j’ai mon cœur qui saigne,
Rouge fontaine.

Juillet 1919

Traduction d’André Belamich et Claude Couffon

(Federico Garcia Lorca, Poésies I, Livre de poèmes)

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