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■ Voir son épouse pleurer
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2014-02-08 | | Inscrit à la bibliotèque par Guy Rancourt à Madeleine Gobeil Nous irons jusqu’au soir qui termine ton corps Notre lit en pente au pied de l’étoile Tu parfumes d’un mot le faisceau d’herbes Oreiller de terre du premier paysage Nul passé existe La fatigue t’apprend l’oracle nécessaire Mort imprévisible J’accomplis d’un feu l’enfance de l’homme Nous irons jusqu’au soir où finit ta mémoire Un prodige soutient la phrase de ton cœur Chaque hirondelle ordonnant son emploi L’innocence à contre-jour de nos mains Nul regret n’existe Ton épaule fleurit les corbeilles du vent Rose miroitante La force du présage incline tes genoux Je vogue en plein temps ta beauté commence Tu as rendu ma faiblesse à ma taille Je sais reconnaître ma solitude Les plaines du repos dans nos bouches défaites Le soleil viendra naître sur nos corps. (Gatien Lapointe, Lumière du monde, 1959, in Le temps premier, Paris, Jean Grassin Éditeur, 1962, pp. 40-41)
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