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agonia Textes Recommandés
■ L'hiver
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- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - 2014-02-07 | |
La vitre sans tain des édifices insultait par la révélation de ses cernes de cendre,
Scandaleux reflet du pur Soleil de l'aube indifférente, La penchée de la colonne, Dans la jeunesse indigente, Mendiant des bouts de ciel, Entourée des haleines mirobolantes, La main du journal et de quelques établissements Bien cotés dans la bourse parentale, À l'aise, Grapillait des bouts de fumée Dans les poumons rachitiques. C'était un jour où des hommes mourraient Dans leurs bacs à recyclage ou Du parfum d'une femme. Crissement des pas sur les gravats de sécurité, Ventilation automobile, circulation De l'air, planeurs jouissifs descendus du firmament. La Nécessité tirait les fils pendant que des construits bien-pensants Cousaient de nouvelles mascottes pour nourrir Les bibliothécaires enragées et les voleurs de diamants. Pas d'étoiles depuis si Longtemps Les briques, elles tombaient et quelques fourmis avides, Parmi les bouts de bras sanguinolents, un œil Et les paires de jambes, Récupéraient les portefeuilles et se masturbaient Avec leurs amis croque-morts. C'étaient des manchots, alors L'aide n'était pas de trop. Tout ça Fluait À l'extérieur de l'étendue constipée de la conscience, En marge de l'activité respectable comme les tigres Se foutent de la puanteur des marais Et pourtant, c'est bien là Qu'ils subiront leur temps d'arrêt. Crue, comme un légume qui craque, la neige agonisait brun. Les magasins de drogue oubliaient les bonnes manières Et la vitrine venait subrepticement circonscrire le champ De l'expérience envisageable et permise. Restait encore la promesse des Saints, Éternellement remise, Éternellement pour demain. Du reste, elle n'avait pas plus d'emprise Qu'un nain Sur une girafe grise. Voilà ! Toutes les concessions avaient été faites Et sur l'étendue monotone on souriait béatement Et on donnait au suivant Dans la plus pure absence de sentiment, Ainsi le font les chiens qui vivent au salon. Et elle marchait, La laide, si laide Adeline, (Ô, c'est la Femme occidentale, cette difformité Qui ne s'appartient pas dans son corps et son âme, Archétypée à outrance et pour qui Je n'ai pas d'espérance, À moins que ce soit d'ennui Qu'elle soit si troublée, N'ayant plus rien à cueillir Que des cons et des compliments, Ce qui, ah, serait surprenant) Elle marchait d'un pas banal, Suçant une banane, Ses longues jambes d'or s'étiraient Élastiques et souples, Pour caresser d'un pied satisfait le sol rougi de sang d'aube Et les narines emplies de vanille. Un corps de langue rouges et de fleurs fanées, À la fois beau et fatigué, Et la Mort dans la gorge Les mains d'étouffement dans le chakra du cou Le torticolis mentalement La belle plogue sans courant La belle vie sans sens Les beaux seins sans lait La chute sans rivière, cette Falaise à suicides en tonneau, abysse de miroirs condescendants construits... Construits! Sans faille, sans fêlure, parfaite, Comme une griffe acérée, Elle marche et s'en va dans une fabrique de conformismes Où lui seront heuristiquement imposés Des stéréotypes formateurs de pensée, Ouverture d'esprit dans la camaraderie Renfrognée à l'apparence heureuse de Travaux communautaires dont Les fins échappent et surtout les causes échappent, Plaster de petite bourgeoisie Éclatement De pâtés chinois rédempteurs servis depuis Un comptoir asexué par le remord Anonyme et vain de quelque quincagénaire S'étant noyé dans un onirisme d'assis Et un ésotérisme de consolation Dans une illumination ridicule Composée de la lumière d'une série synthétisée D'événements manqués Où il était principalement question D'aimer correctement, Mais c'était trop tard et La vie hélas Boulet de grue qui meurt à l'impact Baby Boomers & The American Doom. Et le soir en rentrant, La laide Adeline sur l'aseptisation Du plancher, elle glisse Dans un silence précautionneux Vers son ciel de chambre Avec le poids d'angoisse Contenu dans son sac à dos. Transpire à grosses gouttes une perfection Impossible, impersonnelle et sans souffle, Dans un saxophone haut de gamme Qu'on a essayé de faire passer pour un cadeau de Noël. Pour s'endormir en vase clos et Secret, dans une explosion Tellurique de haine qui Sera comme un petit suicide De ce moton nœud coulant dans sa gorge, Sa seule harmonie Criée Primitive Violente, Transpercée par le clou de sa chair objet. Puis le sommeil viendra la saisir De ses mains de pitié, Lui fermera difficilement Les yeux striés des veines Du lendemain trop proche. Ce ne sera qu'un autre sommeil, Différent de celui du jour, Ce ne sera qu'un autre sommeil, Un autre sommeil. |
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